Les petits dossiers cachent parfois de grosses discussions 😉


La séance du Conseil s’est ouverte avec quelques nominations suite à l’arrivée du nouveau conseiller Bruno Mathieu. Au CPAS, il a cédé sa place à Jean-Claude Grandjean. A la CCATM, il devient 2e suppléant, tandis que Jean-François Colaux passe 1er suppléant.
Le président de séance en profite pour signaler que l’abstention de la majorité ne doit pas être vue comme de l’animosité envers la personne choisie… mais bien parce qu’ils estiment que c’est de la popote interne à la minorité.

• Le premier dossier abordé concerne la création du Groupe d’Action Locale (GAL) Lesse & Semois.
Pour rappel, le conseil communal – lors de sa séance du 6 novembre 2014 – a décidé de participer à la création d’un Groupe d’Action Locale sur le territoire Lesse et Semois.

Ce GAL a pour mission de développer le potentiel du territoire des communes de Bertrix – Bièvre – Bouillon – Gedinne – Herbeumont – Daverdisse – Paliseul – Vresse-sur-Semois et Wellin.

galLesseSemois.jpgSi le projet de GAL est accepté, l’Europe dégagera des financements pour soutenir les projets présentés dans le Plan de Développement Stratégique (PDS). Il est notamment prévu la mise sur pieds d’un bureau d’étude avec engagement de 4,5 ETP (équivalent temps plein), et une série de financements pour les études et réalisations de projets (60.000 € pour des réalisations concrètes). Ces projets touchent principalement trois thèmes : le tourisme, l’insertion socio-professionnelle et l’agriculture. Le financement du GAL pour 5 ans est de 200.000 €, dont 10% à charge des communes. La quote-part de Gedinne sera d’environ 5.000 € par an.

L’opposition exprime différentes craintes : manne financière totale un peu faible, quid du retour sur investissement, thèmes des projets pas vraiment liés à Gedinne, quid de l’axe vers la France (sous-exploité et pour lequel il serait intéressant d’aller chercher des subsides via Interreg ) ? interreg.jpgLe Bourgmestre explique et justifie l’intérêt du projet… pour peu que le comité de pilotage (les communes et les intervenants privés) reste vigilant sur la dynamique du bureau d’étude (attention à ne pas refaire ce qui a déjà été fait, éviter les doublons avec les travaux et études déjà réalisées par les communes partenaires – genre PCDR/CLDR -, éviter que ce soit un « bidule de plus », etc).

Mais qui de notre commune pour ce comité de pilotage ?

Sylvianne Simon exprime à nouveau – à maintes reprises – sa perplexité – pour ne pas dire plus – sur le projet de GAL, qu’elle n’avait pas soutenu lors du vote en Conseil précédemment. Ce point est finalement approuvé par 12 voix contre 1.

La dynamique intercommunale n’est visiblement pas du goût de tous les mandataires gedinnois, qui n’y voient qu’une coquille vide et se demandent ce que Gedinne pourra bien « retirer » de cette association. Et pourtant, en 2015, il est évident que la dimension communale doit être dépassée et que la vision de régions plus larges est indispensable pour obtenir des subsides européens, mais également pour imaginer un développement territorial plus cohérent et plus ambitieux !

• En 1985, le Conseil communal a accordé un droit de superficie au Syndicat d’Initiative de Gedinne pour l’implantation d’un chalet de ski de fond sur un terrain communal sis à Louette-St-Pierre, pour une durée de 15 ans, prolongé une première fois jusqu’en 2015.
Le Syndicat d’Initiative de Gedinne sollicite une prolongation de ce droit de superficie pour une nouvelle période de 15 ans. Décision approuvée à l’unanimité.

IMG_1562-2.jpg• La transformation de l’ancienne gare de Gedinne afin d’y créer deux logement sociaux est un dossier qui fait débat entre majorité et opposition, depuis le début du projet.
Il est question aujourd’hui du bail emphytéotique à signer avec la SNCB, et ce pour une durée de 35 ans à partir du 1er avril 2015. L’emphytéose est concédée sur l’ensemble du bâtiment à l’exception de deux locaux techniques d’Infrabel situés au rez-de-chaussée. Petite nouveauté : une petite salle destinée à l’accueil de la clientèle sera aménagée dans l’ancien local à vélos… mais à charge de la commune ! Et le canon fixé est de 3.000 €/an, à indexer.

L’opposition met en évidence un nouveau point lié à l’aménagement de la gare en logement sociaux : la nécessité, par la commune, de prendre en charge (et chauffer !) cette salle d’accueil à la clientèle. Ce petit local était jusqu’ici à charge d’Infrabel et devrait le rester puisqu’il devra, à l’avenir, accueillir les navetteurs, uniquement le matin. L’opposition en profite à nouveau pour manifester son désaccord pour ce projet « mal fagoté » Le point est approuvé à la majorité de 9 voix contre 4.

IMG_1566-2-2.jpgDepuis l’annonce de cette transformation, nous sommes, nous aussi, dubitatifs. Tout en étant conscients de la nécessité de créer des logements sociaux sur le territoire communal, l’implantation de ce projet ne nous semble pas appropriée. Le fait de payer un loyer modéré ne doit pas cantonner nos – futurs – habitants à se loger à deux mètres à peine d’une voie ferroviaire, avec les désagréments que cela engendre, le bruit et les vibrations n’étant que les principaux.

Il est vrai que, si l’on se fie au nouveau plan de transport de la SNCB, la ligne sera de moins en moins fréquentée par les trains de voyageurs ; mais tout qui s’est déjà trouvé à proximité des voies au passage d’un train de marchandises (et ceux-là ne vont pas en diminuant !), peut aisément mesurer les effets de tels convois plusieurs fois par jour… et par nuit !

• Le point suivant n’a pas engendré de débat puisqu’il s’agissait d’acter la convention 2014 – 2018 entre Electrabel et les communes voisines de l’implantation des installations nucléaires de Chooz. Le montant à recevoir pour l’année 2014 est de 11.119 €. Cette nouvelle convention prévoit une augmentation de 10% du montant de la convention 2009 – 2013 – ce qui correspond à une indexation de 2% par année passée. Une indexation automatique de 2% est prévue jusqu’en 2018.
Ce point est approuvé à l’unanimité donc… mais c’est bien un sujet dont nous préférerions nous passer !

Une conduite d’eau – à la rue de Bouillon à Gedinne-Station – doit encore être rénovée. La conduite en plomb sera remplacée, de même que les raccordements aux trois habitations de la rue. Petite discussion autour du tracé de cette conduite, mais le point est approuvé à l’unanimité, pour un budget de 100.000 €.

Untitled-1.jpgL’aménagement du local des jeunes à Gedinne a créé la polémique, sur la méthode choisie plutôt que sur la rénovation elle-même.
L’opposition demande pourquoi la commune achète d’une part des matériaux, et ouvre par ailleurs un cahier des charges et une passation de marché, ce qui est contradictoire. Le Bourgmestre donne des explications liées à un planning à respecter, d’une part, et la disponibilité des ouvriers (capables de réaliser les travaux), par ailleurs. Les explications témoignent d’un drôle de bricolage et montage financier, lié à un hypothétique subside européen (reliquat mis en évidence par un ministre, avec demande de projet aux communes). Le budget représente environ 35.000 €. Ce point est approuvé par 9 voix contre 4.

La création de six logements sociaux à Gedinne reviendra à nouveau sur la table. Il s’agit d’approuver une série d’avenants aux travaux, engendrés en partie par l’évolution des normes PEB. La somme de ces avenants se monte à 33.134,86 € HTVA sur un total des travaux adjugés au montant de 295.916,04 € HTVA.

L’opposition remarque certains manquements qui auraient pu être anticipés : changement de châssis, peintures, isolation extérieure,… L’échevin des travaux explique ces changements par les nouvelles normes PEB qui imposent des travaux supplémentaires. L’opposition précisera que « cela sent la négligence ! ». Le point est approuvé par 9 voix contre 4

Même si le montant supplémentaire dans ce cas-ci ne semble pas énorme – et justifié – par rapport au budget initialement prévu, restons vigilants pour la suite et espérons ne pas avoir des dépassements faramineux comme pour la Maison Languillier.

• Enfin, « last but not least », dernier point de ce Conseil, a priori sans grande importance… La vente de la repiqueuse à pinces acquise en 1995. Pour la petite histoire, il s’agit d’un outil destiné au repiquage des jeunes plants d’arbres.

NdA Il faut savoir, que depuis près de 20 ans, la Commune élevait dans sa propre pépinière, avant de les replanter en forêt, une bonne partie des plants nécessaires à ses reboisements annuels. L’avantage de la formule était d’avoir à disposition, pour un prix similaire au prix des pépinières extérieures, des plants bien acclimatés à notre Ardenne, d’une fraîcheur garantie (arrachés la veille de leur replantation et non stockés en frigo pendant des semaines voire des mois) et produits grâce à la main d’œuvre qualifiée de nos ouvriers forestiers communaux et donc d’emplois locaux !

hetre.jpgSelon l’Echevin des forêts aujourd’hui en place, personne ne veut plus prendre la responsabilité de cette pépinière. Le DNF n’aurait plus le temps de s’occuper de cette tâche. La commune estime prendre des risques démesurés par rapport aux garanties de reprise offertes par les professionnels.

L’opposition défend l’idée inverse. L’opposition explique que si des privés peuvent gérer des pépinières de manière rentable, pourquoi la commune n’y arriverait-elle pas ? De son côté, la commune a 18.500 plants de hêtres disponibles, et voudrait les replanter en lieu et place de la pépinière. L’opposition estime que l’on sous-exploite notre service forestier de qualité. Finalement, le Bourgmestre contredisant son Echevin des forêts, convient que l’abandon de la pépinière communale découle d’un choix politique et non d’un manque de temps du DNF. La messe est dite.
Point approuvé par 9 voix contre 4.

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