L’événement de ce Conseil aura été l’annonce par le groupe de l’opposition « L’Equipe » de sa stratégie de la chaise vide pour marquer son désaccord sur la date du conseil.
La presse a abondamment décrit la position des uns et des autres, les voici en résumé : de son côté, l’Equipe souhaiterait que le Conseil ne se réunisse pas les derniers jeudis du mois ou en tous cas pas ce 24 octobre vu les nombreux empêchements pour cette date.
A leur demande de report, le Bourgmestre répond par presse interposée. Il déplore la demande tardive de changement, la fixation du Conseil date de 5 semaines. Déjà .
Les édiles doivent opérer des choix entre d’une part leur vie privée et d’autre part, la vie publique constituée de réunions de conseils d’administration et de conseils de direction d’intercommunales.
Le décor est planté : ce 24 octobre, la majorité elle-même se fait peur, à 20h30 le quorum n’est pas atteint. Quelques conseillers arrivent en retard. En définitive, ce sont 5 conseillers de l’opposition qui seront absents. Géraldine Arnould est elle bel et bien présente et annonce qu’elle tentera de se faire l’écho des conseiller(e)s de son groupe. Le Bourgmestre se dit content qu’il y ait un représentant de l’opposition. C’est faire peu de cas de la conseillère Stéphanie Gendarme qui est également bien présente et fait toujours partie de l’opposition jusqu’à nouvel ordre.
Après cette parenthèse, les 41 points du Conseil communal peuvent être débattus.
Les premiers concernent des modifications de cahiers des charges, viennent ensuite la présentation du projet de barrières de sécurité pour les piétons, le long des trottoirs dans le centre de Gedinne, le projet de pointeuse «biométrique» pour les ouvriers communaux et le projet d’emprunt pour la partie extraordinaire du budget 2013.
Point important et qui a rendu nécessaire la réunion du Conseil avant le 1er novembre : le plan d’ancrage communal 2012-2013 et le projet pour 2014-2015. Il s’agit en fait de transposer au niveau communal, la stratégie de la Région wallonne en matière de logement. Les objectifs à atteindre sont notamment la mise à disposition de logements de qualité, de loyers accessibles, la promotion de la mixité sociale, la mise à disposition de logements de transit et d’intégration.
A terme, l’objectif est de proposer 10% de logement public (toutes catégories confondues) dans chaque commune. D’importants moyens financiers sont mis à disposition des communes pour leur permettre d’atteindre ces objectifs fixés par la Région.
Le parc immobilier locatif de Gedinne comportera une douzaine de logements pour 2013 et une douzaine de plus pour 2014. L’opposition s’inquiète d’une certaine concentration de logements sociaux craignant une « ghettoïsation » de ce type d’habitat dont trois logements sont prévus sur le site de l’ancien lycée.
C’est l’occasion pour le Bourgmestre (MR) de rappeler à l’opposition que les nuisances ne viennent pas majoritairement des habitants des logements sociaux, que du contraire. Il voit ici une occasion de mettre en pratique ce que l’on apprend aux cours de morale ou à l’église. Comprenne qui pourra.
En ce qui nous concerne, c’est l’occasion d’à nouveau relever le manque de vision globale et planifiée pour l’utilisation des acquisitions immobilières récentes (IND, lycée).
La Commune doit également rendre un avis sur la cartographie de l’éolien en Wallonie. Le seul site retenu pour l’installation d’éolienne sur Gedinne se situe à Houdremont. Comme ce site serait visible de Bièvre, il y aurait covisibilté avec le site déjà existant dans cette commune. La proposition de rendre un avis négatif, par solidarité avec Bièvre, est votée à l’unanimité. Les mauvaises langues diront qu’il est acceptable que les gedinnois aient vue sur les 7 éoliennes de Bièvre mais qu’il n’est pas acceptable pour les bièvrois de voir l’unique (et hypothétique) éolienne de Gedinne.
Une dernière rafale de points concerne les taxes. L’IPP (6%) et les additionnels (1700 centimes) restent inchangés. C’est également le cas de la plupart des taxes communales. Celles qui augmentent sont celles qui dépendent d’impositions extérieures : par exemple le prix de l’eau qui doit intégrer le coût vérité (production de l’eau) et le coût d’assainissement (épuration). De même le forfait de kg d’immondices est diminué pour tenir compte de la politique du BEP et de la RW.
Quelques taxes augmentent d’une dizaine de pourcents : les secondes résidences, la distribution de dépliants publicitaires.
Le coût du forfait main-d’oeuvre et camion pour prestation des ouvriers communaux (enlèvement de dépôts sauvages…) augmente d’une soixantaine de pourcents et la taxe sur les immeubles inoccupés est doublée. Le Collège espère de la sorte favoriser l’exécution de travaux de réhabilitation afin de remettre le bien dans l’offre de logements.
L’ordre du jour pour la partie publique est épuisé. Le Bourgmestre remercie Géraldine Arnould pour sa participation.
Finalement, malgré un sérieux malaise suite à l’absence d’une bonne partie des conseillers de l’opposition, un climat relativement serein avec une attention toute particulière afin de laisser la représentante de l’opposition s’exprimer, même si ses propositions ne sont pas plus prises en compte.
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