Les premiers points débattus concernent surtout des informations dont il est fait part aux membres du Conseil :
- L’état de martelage c’est-à-dire la situation du cube de bois mis en vente et son estimation financière (faite par le DNF).
A ce propos, on apprend que des coupes de bois « scolytés » – c’est-à-dire qui meurent attaqués par un insecte qui prolifère suite au climat de cet été qui lui a été très favorable- ont déjà été anticipées, début septembre, et que les bois qui valaient 70 €/m³ en août, ne se sont vendus, avec peine, qu’à 10 € en octobre.
- La part communale dans le budget de la « Maison du Tourisme du Pays de Bouillon » (dont fait partie Gedinne) reste identique à 2017. Elle se calcule sur le nombre de nuitées par commune.
- La part communale pour le home « Résidence Saint-Hubert » à Bièvre est également en statu quo. Les nouvelles installations seront disponibles sous 15 mois environ.
Les trois points suivants concernent les montants des taxes et redevances pour l’eau, l’abattoir et les secondes résidences. Toutes trois sont proposées à la hausse.
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L’eau : la Wallonie impose le mode de calcul.
Le CVD, coût vérité de distribution, doit tenir compte de tous les frais administratifs, fixes, d’entretien, de réparation ou d’investissement relatifs à la production de l’eau. Le CVA calculé par la SPGE (la Wallonie) tient, lui, compte de tous les coûts relatifs à l’assainissement des eaux usées au niveau de la Région wallonne. Et à ce que la Commune soit équipée ou non de stations d’épuration.
Ce coût est réparti entre tous au prorata des m³ d’eau consommés. Or, comme on constate une baisse de la consommation d’eau et qu’en même temps, les coûts de production et d’assainissement ont tendance à augmenter, il en résulte que le coût par m³ ne peut qu’augmenter. Le CVD 2018 passera de 2,23 € /M³ à 2,37 € /M³. On peut supposer que le CVA ira dans la même direction.
L’opposition considère que ce point et certains qui suivront ne devraient être débattus que par le prochain Conseil communal, issu des dernières élections, et qui sera installé ce 03/12/2018. Pour la majorité, ces taxes et redevances, pour être appliquées en 2019, doivent être décidées l’année qui précède et donc lors de cette assemblée. La prochaine, ce 03/12, n’aura pas d’autre point à son ordre du jour que l’installation du nouveau Conseil communal.
Il s’ensuit une discussion sur l’état du réseau de distribution, notamment à Patignies où des camions citerne couvrent toujours le déficit de production et/ou, selon les arguments des uns et des autres, le déficit dû aux fuites. Le vieux débat sur l’option de mise en réseau des différents captages ou la création de nouveaux points de pompage refait débat. La majorité quant à elle favorisera la mise en réseau et la recherche des fuites à tout nouvel investissement. Aux votes : 8 oui pour la nouvelle redevance contre 7 abstentions
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La redevance pour l’abattage du bétail dans les installations communales sera également à la hausse.
Il s’agit, selon l’échevin Rolin, de tenir compte du coût des différents audits demandés, des contrôles de plus en plus fréquents et des frais inhérents à la peste porcine (lavage des véhicules). 15 votes pour.
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Taxes sur les secondes résidences.
Le bourgmestre soumet au vote une augmentation de +/-30 % de cette taxe soit de 500 € à 640 € /an. Cela se justifie, selon lui, par la faible fréquentation de ces secondes résidences (selon l’analyse de la consommation d’eau et des immondices déposés). Il préférerait que ces bâtiments rentrent dans le circuit des domiciles ou des gîtes dont les occupant font, eux, vivre le commerce local. Il faut faire « tourner » ces bâtiments, éviter ainsi la spéculation immobilière avec blocage de l’habitat disponible. C’est aussi la taxe qui touche le moins les habitants de Gedinne.
L’opposition refusera de voter cette augmentation des taxes comme elle l’avait déjà fait en 2014. Elle ajoute qu’à ce compte, on pourrait tout aussi bien taxer les terrains à bâtir.
Le Bourgmestre se dit bien d’accord avec cette vision.
L’augmentation de la taxe sur les secondes résidences est rejetée par 8 voix contre 7, Sylvianne Simon ayant rejoint les rangs de l’opposition pour ce coup.
Les points n°8 à 22 concernent les budgets ou modifications budgétaires des 13 Fabriques d’église de l’entité.
Tous sont adoptés par 15 votes oui, sauf les budgets des Bourseigne Neuve et Vieille.
En effet, pour ces paroisses, Sylvianne Simon considère qu’il pourrait y avoir conflit d’intérêt. Elle vote donc contre ces deux points. Le Président du Conseil communal propose que, si nécessaire, le débat concernant cette situation se tienne à huis clos, les protagonistes pouvant être identifiés aisément.
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- Ensuite arrivent les propositions d’ordres du jour des différentes intercommunales où siègent nos conseillers communaux : Idefin, Bep, Bep environnement, Bep Expansion économique, Inasep. Toutes sont votées à l’unanimité par 15 oui.
Le dernier point avant le huis clos, concerne la situation du personnel d’enseignement pour l’année 2018/2019.
Avant celui-ci, à l’occasion des questions orales, les points suivants sont abordés :
- possibilité comme à Beauraing d’une pénurie dans l’approvisionnement en eau ? Non
- réservation pour 2019 du Village de Vacance de Vencimont alors que le nouvel adjudicataire (2019) n’est pas encore connu ? Une société d’audit devrait apporter une réponse : réunion le 09/11/2018.
- état de propreté des sites du « Relais sacré » ?
Pas de problème sauf à Vencimont suite à un bug avec la collecte des bulles à verre. Une proposition de doublement de ces bulles est à l’étude via le Bep.
Enfin, en cette dernière séance de l’actuel Conseil communal, son Président Julien Grandjean remercie pour leur travail, les conseillers communaux qui ne seront pas renouvelés dans leurs mandats. Même s’il admet que l’accord ne fut pas toujours unanime au sein du Conseil. Lui y a pris du plaisir et souhaite bon travail à son successeur.