On pourrait qualifier ce conseil communal de rentrée « des affaires courantes » …

Après quelques points de communication, les points suivants seront abordés :

Site de l’ancien IND de Gedinne et la Fourmilière

D’un commun accord avec la commune, la Fourmilière prendra ses quartiers dans des locaux supplémentaires pour du stockage de meubles ainsi que pour l’accueil de classes vertes au premier étage. Une contrepartie de 750€ mensuels – qui couvrent essentiellement les frais de chauffage – est demandée à l’ASBL, avec effet rétroactif pour l’année 2019.

Question de Géraldine Godart : « Est-ce que, de ce fait, la Fourmilière occupe l’ensemble du site ? Sinon, que reste-t-il ? »

Le bourgmestre explique que la commune occupe également certaines pièces pour les archives communales (2ème étage) ; et la Fourmilière occupe le reste du site.

Benoît Lefebvre interpelle le conseil concernant les mesures de sécurité, surtout qu’un certain nombre d’enfants occupera les lieux dans le cadre des classes vertes au premier étage. Cela concerne la conformité de l’évacuation, la prévention incendie, l’éclairage, la largeur de la cage d’escalier.

Il faudra bien-sûr tout prévoir répondra le bourgmestre.

Ce point a été voté à l’unanimité.

Territoire de mémoire, renouvellement de l’adhésion à la convention de partenariat (2020-2024)

Certains avantages sont octroyés dans le cadre de cette convention, notamment dans les transports qui seraient gratuits pour des activités – organisées par Territoire de mémoire – auxquelles les écoles participeraient.

Quentin Jacques s’interroge sur le relais fait de ces activités auprès des écoles de Gedinne : sont-ils suffisants ? La Directrice générale répondra que les courriers de l’asbl sont directement transmis à la direction des implantations communales. Le bourgmestre fera remarquer qu’effectivement les écoles n’ont pas encore participé à l’exposition « Plus jamais ça ».

Ce point sera voté à l’unanimité

D’une manière générale, nous pensons qu’il serait utile d’encourager les écoles de l’entité à participer à ces activités, dans la mesure où leur coût est pris en charge : Territoire de mémoire réalise un travail de qualité, qui prône le respect de la différence à travers l’entretien de la mémoire des moments les plus violents et douloureux de notre histoire contemporaine. Il nous semble important de continuer d’inculquer et développer ces principes auprès des jeunes de notre commune, afin d’en faire demain des citoyens respectueux et bienveillants.

Budget du CPAS, sans surprise…

Sans surprise, le nombre de bénéficiaires du Revenu d’Intégration Sociale augmente : c’est le résultat de politiques fédérales qui ont renvoyé vers les communes la charge et le soutien des plus faibles et exclus. Il faut aussi suivre les différentes indexations des montants de ces RIS, prévues par la loi.

Pour l’extraordinaire, le CPAS prévoit une augmentation de 151%, due à l’achat de nouveau matériel tel qu’une déchiqueteuse, le remplacement du serveur informatique, de la vaisselle pour le service repas… et le placement de caméras intérieures suite à des incidents.

Il semble que cette importante augmentation du budget à l’extraordinaire, liée à quelques coûteux investissements, n’aurait pas pu être anticipée dans la rédaction du budget initial, vu le caractère relativement « soudain » des pannes et problèmes rencontrés avec une partie du matériel remplacé.

Le point sera voté à l’unanimité.

Subsides aux associations localessubsides.jpg

Le principe des montants alloués aux associations est le suivant : 400 €/an aux associations relevant de missions « enfance » ou « social», et 250 €/an aux autres associations.

Ce point a déjà été discuté, débattu et voté en 2016.

Quentin Jacques questionnera sur les critères de sélection des associations soutenues : Vincent Massinon répond que généralement toutes les associations sont acceptées et qu’il est difficile de définir des critères dans ce cadre-là.

Benoît Lefebvre se montrera étonné qu’une majorité plutôt libérale n’encourage pas plus l’audace ! Julien Grandjean fera la remarque que cette question des subsides a été mûrie et discutée par tous les membres de conseil, libéraux ou pas …

2 abstentions de la part d’Ecolo & Mobilisation Citoyenne ; pour le reste des membres du conseil, un vote favorable.

Si notre commune soutient effectivement les associations, via ces subsides mais surtout en mettant des locaux et moyens matériels à disposition de celles-ci, nous pensons néanmoins qu’une dynamique plus importante pourrait être développée pour renforcer le tissu associatif extrêmement actif sur notre commune. Nous pensons par exemple à la mise sur pieds d’une « plateforme des associations », qui permettrait une plus grande collaboration entre les associations de la commune, en identifiant mieux les ressources et « forces vives » que les associations pourraient valoriser et « mutualiser ». Cela permettrait des économies d’échelle, mais aussi une plus grande collaboration entre les citoyens et associations gedinnoises.

ATL Accueil Temps Libre (extra-scolaire)

De nouveaux montants demandés aux parents pour les garderies avant et après les cours ont été proposés au vote : 0,70 € la demi-heure plutôt que 0,60 € auparavant, et suppression de la gratuité pour le 3ème enfant. « Ca mettra du beurre dans les épinards » fera remarquer Vincent Massinon, car le nombre d’enfants est insuffisant pour assurer les salaires des accueillantes.

Le point sera voté à l’unanimité.

Si nous comprenons la nécessité de « suivre » l’augmentation du coût de la vie en modifiant les tarifs des garderies, nous nous interrogeons malgré tout sur l’impact pour les familles les plus défavorisées, à fortiori les familles nombreuses.

Nous aurions plutôt tendance à défendre une politique plus « sociale », qui réserve le meilleur accueil aux plus démunis.

Stationnement rue Raymond Gridlet

Un stationnement limité dans le temps est dorénavant instauré devant les bulles à verre, afin de ne pas gêner la vidange de celles-ci : 15 minutes maximum, sauf les week-ends et jours fériés.

Dans les actualités, nous retiendrons surtout le débat qui revient encore et encore : l’entretien des cimetières !

L’échevin Pierre Rolin définira les étudiants comme les « maîtres d’œuvre » et ce à plusieurs périodes de l’année. Il y a également d’autres solutions qui sont envisagées et analysées pour le moment afin de répondre à cette inquiétude de la population, peut -être l’achat d’un motoculteur qui ne sonderait pas trop en profondeur… mais suffisamment pour soigner les allées !

Nous retiendrons également au passage :

  • Le vote, à l’unanimité, du nouveau Règlement d’Ordre Intérieur de l’Ecole communale.

  • Le renouvellement du protocole d’accord du « Contrat de rivière Haute-Meuse »

  • L’accord sur les nouveaux statuts de la maison de repos « Résidence Saint-Hubert » de Bièvre, qui passe du statut d’intercommunale à celui d’asbl. L’intervention financière communale est également adoptée. Nous signalerons au passage que les travaux de la nouvelle résidence avancent bien et que le transfert vers le nouveau bâtiment est annoncé pour le printemps…

Des nouvelles du bassin didactiquebassinMassinon.jpg

En marge du point relatif au Règlement d’Ordre Intérieur de l’Ecole communale de Gedinne (qui s’applique aux 5 implantations), nous avons – à nouveau – interpellé le bourgmestre sur la date d’ouverture du bassin didactique.

Vous n’êtes en effet pas sans savoir que depuis de nombreuses années se construit à Gedinne un bassin didactique, afin de permettre aux élèves des écoles de Gedinne d’apprendre à nager, mission obligatoire de l’enseignement primaire.

De nombreux rebondissements ont eu lieu dans ce dossier.

D’une part, pour une raison « d’urgence » jamais élucidée, la construction de cette infrastructure est réalisée sur fonds propres de la commune de Gedinne, sans faire appel à aucun subside Infrasport ou autre ; politique que nous avons toujours dénoncée. Par ailleurs, suite à la faillite de l’entrepreneur en charge du chantier, un nouvel appel d’offre a dû être ouvert pour la finalisation de la construction. Cela a évidemment retardé la livraison du bâtiment. Mais si le chantier a repris depuis des mois, le bassin didactique n’est toujours pas fonctionnel : après une ouverture promise pour le printemps dernier, la majorité nous parle maintenant d’une ouverture début 2020. Pendant tout ce temps, le prêt court et la commune – les citoyens – de Gedinne paie pour une infrastructure sportive… inexistante !?!

Par ailleurs, nous avons pu identifier – au moins – une malfaçon dans la réalisation de l’isolation du bâtiment : si deux couches d’isolant ont bien été utilisées… celles-ci sont « superposées » au lieu d’être « croisées », ce qui diminue la résistance au passage de l’air, dans un sens comme dans l’autre.

Et pour finir, aucun « business plan » n’a jamais été produit par la commune concernant la gestion de cette infrastructure, malgré nos demandes incessantes depuis le projet de construction de celle-ci. Il aura fallu attendre la campagne électorale de l’an dernier pour qu’enfin un chiffre soit évoqué pour la gestion du bassin didactique : une fourchette allant de 50.000 à 100.000 € par an !?! Aucune piste concernant les rentrées possibles ni même un « bilan économique » de la gestion du bâtiment n’a jamais été présenté, ce que nous estimons totalement irresponsable de la part des autorités communales, pour un bâtiment qui engage Gedinne pour des décennies.

Pourquoi l’annonce de l’ouverture du bassin didactique est-elle régulièrement postposée ? Pour plusieurs raisons. D’une part parce que le chantier a pris du retard à plusieurs reprises, pas toujours de la responsabilité de la commune, il faut le reconnaître. Aussi très simplement… parce que la commune compte ses sous ! La gestion du bassin didactique n’a d’ailleurs pas été mise au budget 2019, et son ouverture prévue à début 2020 « permet » d’attendre un an avant d’engager – en plus des coûts de construction – des coûts de gestion de l’infrastructure. En attendant, rien n’est organisé ni anticipé avec les écoles de l’entité, qui ont pourtant la responsabilité d’apprendre à nager aux enfants de la commune.

Retour sur les précédents conseils communaux de mai et juin.

Les points qui auront particulièrement attiré notre attention lors de ces deux précédents Conseils Communaux auront été l’ajustement budgétaire du Conseil Communal du 28 mai et la manière dont l’engagement du personnel communal aura été réalisé lors du Conseil Communal du 27 juin.

Concernant l’ajustement budgétaire présenté en mai, quelques éléments interpellants.

D’une part – et c’est une première – la commune fait largement appel à ses « réserves » (ou à l’affectation de ses bénéfices antérieurs, ce qui est en gros la même chose) pour réaliser cet ajustement budgétaire. C’est une opération que la commune pourra se permettre à l’une ou l’autre reprise… jusqu’à l’épuisement de ces fonds de réserve ! Pourquoi fait-elle cela ? Car d’une part elle réalise une augmentation de son budget 2019 – entre autres en envisageant l’acquisition du bâtiment de la poste -, mais qu’elle ne peut par ailleurs pas compter sur les revenus de ses forêts, revenus qui se sont écroulés suite aux déficits de vente de bois, suite au développement des scolytes dans nos forêts, avec les conséquences désastreuses que l’on connaît, principalement sur le peuplement d’épicéas. D’une manière générale, les conditions climatiques de ces dernières années (étés caniculaires, manque de précipitations, hivers doux, …) provoquent le développent de parasites divers (champignons, scolytes, …) qui attaquent des arbres fragilisés. Si la commune n’est pas responsable de l’évolution du climat – nous pouvons malgré tout estimer que nous avons tous une part de responsabilité dans cette évolution, ne soyons pas non plus naïfs -, elle porte malgré tout la responsabilité d’une gestion de la forêt qui privilégie la mono-culture d’épicéa, avec pour conséquence des forêts très peu résilientes aux aléas climatiques et aux attaques des parasites. Quand une espèce est attaquée – a fortiori l’épicéa – c’est la masse des revenus de l’exploitation forestière qui est mise en danger : l’exploitation des autres espèces – trop peu présentes et diversifiées – ne permet pas de combler ou soutenir le manque à gagner pour notre commune.

De plus, la communication et l’information des petits propriétaires forestiers est insuffisante ou inefficace, et ceux-ci n’agissent pas toujours suffisamment à temps pour permettre d’endiguer la reproduction et le développement des scolytes.

Vous comprendrez pourquoi nous continuons de réclamer la mise sur pieds d’une « plateforme des utilisateurs de la forêt », afin que puisse se retrouver autour de la même table l’ensemble des secteurs et personnes concernées par l’exploitation, l’utilisation et la gestion de la forêt gedinnoise.

Par ailleurs, cet automne, devrait être débattu le prochain plan de gestion de la forêt, proposé par le DNF et qui engage la commune pour 30 ans. Nous encourageons la commune à diversifier ses plantations de bois à l’avenir, afin d’augmenter la diversité des essences de bois et de développer une meilleure résilience de nos forêts. A l’avenir, si par exemple l’épicéa était encore attaqué par les scolytes, la commune continuerait d’obtenir des revenus de l’exploitation des autres essences de bois qu’elle pourrait continuer d’exploiter.

Les choix réalisés par la commune pour la gestion de la forêt concernent tous les citoyens gedinnois : les revenus de nos bois participent à hauteur d’1/3 ou ¼ du budget de la commune, et influencent donc les différentes politiques que la commune pourra mener et soutenir à l’avenir. Des revenus réguliers de la forêt assurent un budget stable et permettent de développer des politiques économiques, sociales, culturelles, sportives… au bénéfice de tous les gedinnois. A l’inverse, des revenus irréguliers – ou chaotiques, comme ce sera au minimum le cas pour les années 2019 et 2020 – affectent dramatiquement les budgets de la commune, et forcent celle-ci à diminuer la voilure et à restreindre ses politiques au service des citoyens.

Engagement du personnel communal

Lors du conseil communal du 27 juin, nous avons dû voter pour l’engagement de membres du personnel communal : 1 assistant administratif et 1 ouvrier fontainier.

Nos deux conseillers communaux ont été très « choqués » par le fait que la plupart des candidats aux différents postes ont pris contact avec eux – et à fortiori aussi avec les autres conseillers communaux – pour « défendre » leur candidature. Pourquoi cela ?

Comment se passe la sélection des candidats ?

Tout d’abord, il est nécessaire que les candidats envoient à la commune une lettre de candidature et motivation, en faisant valoir les titres requis leur permettant de participer à la sélection. Les candidats retenus participent ensuite à un examen écrit ainsi qu’à un entretien avec le jury de sélection. Ensuite, l’ensemble des candidats ayant obtenu le minimum nécessaire (a priori minimum 50 % dans chacune des « épreuves ») sont proposés au vote – à bulletin secret – des conseillers communaux.

Cela signifie qu’un candidat ayant obtenu 60 % a autant de chances d’être retenu qu’un autre candidat qui aurait obtenu 85 % … pour peu que le vote des conseillers communaux décide de retenir sa candidature !?! Vous comprendrez dès lors pourquoi les candidats font du « lobbying » auprès des conseillers communaux, afin de défendre leur candidature, avec tous les risques d’influence, copinage, favoritisme… ou corruption possible !

Cette pratique nous choque car elle nous semble être l’héritage d’un temps ancien et révolu. De notre point de vue, c’est évidemment le/la candidat.e ayant obtenu le meilleur résultat qui doit être retenu.e ! Cette personne travaillera ensuite à la commune, au service de l’ensemble des citoyens, et nous devons désirer que ce soit à chaque fois la personne la plus compétente qui soit engagée.

Nous avons donc interpellé la majorité sur ce point… et avons été très mal reçus ! L’argument était encore – comme trop souvent – que l’on a « toujours fait ainsi » …

Vous aurez par ailleurs appris – via le site internet « des 12 » (https://www.aux12gedioui.be/rapports-des-conseils-communaux) que l’ensemble du jury aura été invité par la commune à manger le midi dans le restaurant… de la mère d’un candidat fontainier dont la candidature allait être discutée l’après-midi même !?! A part pour Benoît Lefebvre – qui faisait partie du jury et dénonce les faits -, cela n’aura choqué aucun membre du jury, ni les conseillers communaux ou le bourgmestre. Ce sont pour nous des pratiques d’un autre temps, que nous devons bannir ! Nous sommes sidérés que la majorité ne comprenne pas la chose, à une heure où les citoyens sont de plus en plus choqués par le comportement de certains politiques, et destinent leurs voix à des partis qui proposent de « laver plus blanc », avec les conséquences désastreuses que nous avons connu par le passé… et qui pourraient bien s’annoncer pour demain !

Nous proposons dès lors qu’à l’avenir ce soit le/la candidat.e qui a obtenu les meilleurs « points » aux différentes épreuves qui soit proposé.e au vote des conseillers communaux : ce vote reste en effet nécessaire… pour justement identifier d’éventuels manquements dans le processus de sélection.

Le politique vs la politique

Ces débats et incidents nous révèlent en tout cas une chose : chaque fois que nous abordons en conseil communal des thèmes qui touchent au politique (le politique, dans le sens de la « gestion de la cité »), nous sommes confrontés à une réaction désagréable – pour ne pas dire agressive – de la majorité.

A quel autre endroit qu’en Conseil Communal pourrions-nous pourtant aborder des questions de fond sur la façon dont la commune est gérée, les options qui sont prises, les principes qui sont défendus et appliqués ? Il ne s’agit pas là de faire de la politique, mais bien de débattre et nous entendre sur le bien commun, la gestion « en bon père de famille » de la commune, au service de nos concitoyens.