C’est une séance relativement classique du Conseil communal qui s’est tenue le mardi 10 novembre, à 19h cette fois pour être certain de bien respecter le couvre-feu, période Covid oblige.

Quelques premiers points auront traité de modifications de voirie (en fait, de régularisation par rapport à la situation existante), à Rienne et à Willerzie, ainsi qu’une emprise de 740 m2 par rétrécissement rue du Mouninai, à Gedinne, en vue de la pose de l’assise pour le futur atelier de découpe adossé à l’abattoir.  S’en seront suivi deux points relatifs aux eaux et forêts, qui concernaient la vente de bois marchand (qui s’est depuis déroulée le 12/11) et l’état de martelage actuel.  Rien à redire sur ces points, auxquels nous sommes particulièrement attentifs.

Les budgets des Fabriques d’Eglise auront ensuite été abordés : pour un petit souci relatif à des frais Sabam, ainsi qu’à un poste « travaux » pour l’une d’entre elles, la plupart de ces budgets auront été réformés : suite au prochain épisode, donc !

Les points qui ont suivi ont plus particulièrement retenu notre attention, vu les conséquences des décisions proposées sur les citoyens de notre commune.

La « taxe sur la collecte, le traitement et la mise en décharge des déchets ménagers et assimilés », d’abord.  Si nous pouvons nous réjouir que ces taxes n’augmenteront pas l’an prochain, il est malgré tout clair que le coût de ramassage des poubelles ménagères « classiques » a tendance à augmenter.  Pourquoi ?  Pour diverses raisons.  D’abord, le tri des déchets est de plus en plus respecté, et les poubelles « bleues » accueillent depuis peu une plus grande diversité de déchets que par le passé.  Les déchets verts ainsi que les papiers et cartons sont eux aussi séparés des déchets non-recyclables.  De tout cela, nous ne pouvons que nous réjouir, d’autant plus que ces déchets « recyclables » sont récoltés gratuitement.  Le souci reste que, actuellement, la fréquence de passage des camions poubelle reste constante, et que le coût vérité – ce que coûte finalement la récolte et la gestion des déchets – doit être répercuté, au final, sur les citoyens.  En Conseil communal, nous avons évoqué l’idée que les camions poubelle puissent passer moins souvent, avec pour conséquence directe une diminution du coût vérité, au moins en ce qui concerne la collecte des déchets.  Il semblerait que la majorité ait proposé la chose au BEP (Bureau Economique de la Province) lors de sa première législature (il y a 14 ans), et que la proposition ait reçu une réponse peu convaincante (c’est le moins que l’on puisse dire).  Si la question n’est pas simple à trancher, et que la solution à trouver relève d’un difficile équilibre entre coût vérité du ramassage et traitement des déchets, et… emplois (si les camions passent moins souvent… c’est aussi moins de travail pour le personnel qui s’occupe du ramassage des déchets !), il nous semble malgré tout intéressant de pousser la réflexion plus avant.  C’est dans ce sens que nous avons interpellé nos élus et représentants Ecolo au BEP Environnement (en charge de la récolte et du traitement des déchets sur la Province de Namur), afin qu’une réflexion puisse être entamée, qui offre une réponse satisfaisante à la question.  Nous vous tiendrons bien évidemment au courant du suivi de ce dossier.

Le point suivant « redevance sur la distribution de l’eau » nous interpelle lui aussi.  Les communes sont tenues de répercuter sur la facture d’eau des citoyens les coûts-vérité de la distribution de l’eau (CVD) et son assainissement (CVA), ainsi que le fonds social de l’eau (FSE) et bien évidemment la TVA (6 %).  Le coût pour le citoyen est par ailleurs proportionnel à sa consommation (jusqu’à 30 m3 par an il bénéficie d’un tarif plus « démocratique ») : l’économie d’eau est donc « récompensée » (même si la consommation des « professionnels », tels que nos agriculteurs, bénéficie aussi d’une petite réduction).  Quoi qu’en dise la majorité, nous pensons qu’il reste malgré tout intéressant de réduire sa consommation, et nous continuons de penser utile d’encourager les citoyens (comme les gros consommateurs d’eau, d’ailleurs) à mettre en œuvre des solutions d’économie dans leur consommation d’eau « potable ».  En effet, la majorité de l’eau que nous consommons sert à nos chasses d’eau ( !), à nous laver, à nettoyer nos vêtements et notre vaisselle… et parfois nos voitures, trottoirs, terrasses…  Pour toutes ces fonctions, nul besoin d’utiliser de l’eau potable !  Au-delà de l’économie d’eau, l’utilisation de l’eau de pluie devrait être encouragée et soutenue, entre autres par la commune (nous avons régulièrement proposé une « prime communale » à l’installation de citernes d’eau de pluie).  Nous oublions aussi parfois que la récupération des eaux de pluie a d’autres bénéfices que l’économie d’eau potable dans la consommation des ménages (et autres consommateurs « professionnels ») : d’une part, elle réduit la quantité d’eau « propre » que nous envoyons dans les stations d’épuration (ce qui pose souci dans la gestion des eaux usées, souvent en trop grande quantité et trop « liquides »), et surtout, elle permet de diminuer – ou retarder – les écoulements d’eau de pluie qui font grossir et déborder les avaloirs, suivi des ruisseaux et rivières ; avec les risques d’inondations et dégâts que l’on connaît.  Avec l’augmentation du bâti et des surfaces « bétonnées », notre commune est de moins en moins à l’abri de ces incidents… d’autant plus que les modifications climatiques ont pour conséquences des pluies plus importantes et violentes dans nos contrées.  L’économie ne serait donc pas uniquement financière et « à court terme », comme le pense à tort la majorité, mais avec des répercutions bénéfiques ; économiques, écologiques et sociétales, bien plus larges et à long terme.

Vous n’êtes pas sans savoir que nous portons une attention particulière à la vivacité de nos associations (culturelles, sportives, jeunesses,…), ainsi qu’à leur « bonne santé » : notre commune est riche de leur diversité et vivacité.  Les « subsides aux associations locales » est donc un point auquel nous sommes aussi très attentifs, surtout après l’augmentation des tarifs de location des salles et infrastructures de notre commune, décidées lors d’un Conseil communal précédent (cet été).  Nous avons d’ailleurs reçu des courriers de certaines associations pour lesquelles cette augmentation soudaine et importante a mis à mal leur équilibre financier.  La bonne nouvelle, c’est qu’une « objectivation » des subsides aux associations, réclamée de longue date, est enfin advenue.  Nous comprenons que certaines associations s’en plaindront – celle qui ont vu leur subside diminuer -, mais nous estimons que l’équilibre proposé est relativement juste, et traite – enfin – toutes les associations de la commune de manière plus transparente et cohérente.

Nous avons du coup abordé la question de l’augmentation des tarifs des salles et infrastructures en réunion de la RCA (Régie Communale Autonome), organe qui gère maintenant les infrastructures sportives de la commune.  Si les nouveaux tarifs demandés sont un « rattrapage tardif » (les tarifs n’avaient pas été augmentés ni indexés depuis… 2002 !) et correspondent à ceux pratiqués dans les communes voisines, l’augmentation soudaine et importante (parfois plus d’un doublement du tarif précédemment pratiqué, pour ceux qui bénéficiaient d’un forfait annuel) tombait aussi au pire moment.  En « deuxième saison » de la crise de la Covid-19, les finances de nos associations sont mal en point : en effet, leur activité est fortement réduite depuis des mois, et aucune manifestation annexe – souper, bal,… – n’a pu être organisée, pour compléter leur trésorerie.

Comme souvent, notre position se veut responsable et constructive.  Conscients de la situation des associations, mais aussi des finances problématiques de la commune, nous avons proposé de « couper la poire en deux ».  D’une part, en revenant pour une durée significative à une augmentation raisonnable – compte-tenu de la conjoncture – des tarifs pratiqués, tout en gardant le principe de « forfait » pour les associations qui le désirent.  Par ailleurs, en envisageant un « rattrapage » progressif des tarifs, par la suite : en effet, la commune continuera d’assumer une part importante du « coût vérité » du fonctionnement des salles et infrastructures, mais il n’est pas viable que cette part dépasse la moitié du coût vérité (c’est d’ailleurs la proportion pratiquée dans les communes avoisinantes).  Il est à noter que la RCA consentira aussi à des investissements structurels dans les infrastructures, afin d’offrir un meilleur accueil aux utilisateurs et visiteurs, mais aussi en vue d’économies d’échelle, inscrites dans le long terme (isolation, éclairage économique,…).  Nous estimons que les décisions prises en RCA, en bonne intelligence entre tous les groupes politiques présents, sont raisonnables et responsables, et permettent d’envisager l’avenir avec plus de sérénité.

N’hésitez jamais à nous contacter pour nous faire part de vos préoccupations, nous sommes à votre disposition.

N’oubliez pas que le Conseil communal est ouvert au public, et que les citoyens y sont bienvenus.