* Citoyens Responsables Actifs Critiques et Solidaires

 

Une fois n’est pas coutume, la surprise de ce dernier Conseil communal n’a pas eu lieu lors des débats entre groupes politiques, mais plutôt du côté du public présent ! L’ensemble de l’équipe des animateurs du Patro de Gedinne s’était en effet mobilisée, en attente de réponses au sujet du déménagement annoncé de leurs locaux.

Rétroactes : début juin, le Patro apprend que des travaux sont effectués au Cercle – bâtiment occupé depuis des dizaines d’années par l’association – pour accueillir la Maison de l’emploi. Celle-ci devait initialement être installée dans les bâtiments du Lycée, mais il semblerait que le déménagement annoncé des services communaux ait modifié ce projet et que, faute de place au Lycée, les locaux du Forem prendront donc place au Cercle.

L’équipe du Patro se voit alors signifier qu’elle doit déménager tout son matériel pour la fin juin ! Surprise pour l’équipe, dont les membres sont en examen, et qui enchaîneront avec la préparation du camp qui débutera le 11 juillet. A son retour, le Patro sera logé dans la salle communale du 1er étage à Malvoisin. Dont acte ! Aucune information préalable, aucune concertation !

Notre conseillère communale Géraldine Godart, ancienne patronnée et toujours accompagnatrice adulte du Patro, a donc porté la voix des jeunes lors du Conseil communal, pour obtenir des réponses, une réunion et une visite de leurs futurs locaux.

Et au-delà des préoccupations du Patro, elle a questionné la majorité sur l’affectation des différents bâtiments communaux :

  • Est-ce que l’installation de la Maison de l’emploi au Cercle est temporaire ou définitive ? A priori définitive. Nous apprendrons que l’étage du Cercle sera désormais accessible directement par l’extérieur, mais pour faire quoi, nous n’en savons rien.
  • Qu’en est-il de l’affectation de l’actuelle Maison communale ? Rien n’est encore décidé, on fait « step by step » ! Autrement dit, nous ne sommes pas près d’avoir une vue globale sur l’ensemble des bâtiments concernés, et donc pas non plus un plan de rénovations global !
  • Qu’en est-il de l’affectation des services communaux et du CPAS au Lycée ? Quand aurons-nous une présentation de l’ensemble des déménagements et réaffectations envisagés ? Ainsi qu’une réunion de CCATM sur le sujet, où c’est justement le type de dossier qui devrait être abordé et débattu ? Bientôt nous répondra le bourgmestre… une réponse que nous entendons donc depuis quelques temps déjà !

La présence de la quinzaine de jeunes au Conseil communal a visiblement porté ses fruits, puisqu’une  visite de la future salle a suivi ; ainsi qu’une aide pour le transport du matériel au camp, d’abord refusée quelques semaines auparavant. Il reste encore des choses à clarifier, notamment sur la cohabitation des activités du Patro avec l’occupation de la salle du rez-de-chaussée pour d’autres festivités.

Au-delà de l’aspect revendicatif de la présence des jeunes à cette séance-ci du Conseil communal, notre conseillère fera remarquer que cette présence avait aussi un côté très positif, montrant – si besoin en était – que les jeunes se préoccupent aussi de ce qui se passe dans leur commune, et qu’ils ne se laissent pas « monter le bourrichon » comme le bourgmestre l’a dit lors de cette séance, de façon pour le moins insultante pour les intéressé.e.s ! Les mouvements de jeunesse ont pour objectif de former des CRACS (Citoyens Responsables Actifs Critiques et Solidaires) ; cette mission semble en bonne voie à Gedinne !

Mais ne nous y trompons pas, l’idée même de la concertation avec les citoyens de notre commune, quel que soit le projet concerné, ne fait toujours pas partie des priorités mayorales. Nous ne manquerons pas de le lui rappeler régulièrement, comme nous le faisons depuis plusieurs années déjà.

 

Autre point à noter lors de ce Conseil, la vente du Village de Vacances de Vencimont.

Au départ, le projet consistait en une concession avec une rente annuelle versée à la commune. Le cahier des charges spécifiait certaines exigences, garanties d’un projet touristique solide avec des balises garantissant, notamment, des liens avec les commerces locaux. La rénovation et la gestion du village incomberaient alors totalement au repreneur, mais la commune resterait propriétaire du patrimoine foncier.

Ce premier appel aux soumissionnaires, lancé par le BEP (en charge du projet) juste avant la crise covid, n’a pas rencontré un franc succès ; mais il y aurait visiblement eu des amateurs pour un achat du village plutôt que par une concession.

La majorité communale a donc préféré passer à cette solution de vente.

Depuis le début de ce projet, nous soutenons l’idée d’une réhabilitation forte de ce village de vacances en un projet touristique de qualité, géré par des professionnels, parce qu’il s’agit réellement d’un vrai métier ! Nous craignons que ce lieu ne devienne qu’un simple lotissement de chalets de vacances géré comme un parc locatif, sans réelle plus-value, si ce n’est pour l’investisseur lui-même !

Nous nous abstenons donc – rejoints par le groupe des 12 GediOui –, parce que nous ne voulons pas que la commune vende ce patrimoine, et qu’il nous semble qu’un 2e cahier des charges aurait pu être réalisé avec un allègement des exigences ou une diminution de la rente communale…

Nous verrons donc… en espérant ne pas se retrouver avec un village de vacances qui ressemble à une mini-ville tout droit sortie d’un parc d’attraction. Accordons le bénéfice du doute, mais nous resterons vigilants, sachant que la commune n’aura plus le pouvoir de faire grand-chose pour orienter la vie de ce lieu dans les prochaines années !

 

Le Conseil communal a également voté les comptes 2020 et quelques modifications budgétaires, de même que la vente de 3 terrains à bâtir communaux à Patignies, Louette-Saint-Pierre et Louette-Saint-Denis. (Il est à noter que la commune, après une fièvre d’acquisition durant les législatures et années précédentes, revend maintenant – mois après mois – une partie de son patrimoine immobilier (dont évidemment le VVV évoqué ci-dessus)… afin de combler un déficit budgétaire important, dont la crise des scolytes n’est pas la seule responsable !  En effet, une analyse pointue des comptes – telle qu’effectuée l’an dernier : nous vous invitons à reconsulter le compte-rendu de la séance du Conseil communal du 1er juillet 2020 – montre que le déficit communal est structurel depuis déjà plusieurs années… et que la crise des scolytes n’aura fait qu’amplifier la tendance).

Notre conseillère a pris des nouvelles du bassin didactique… une ouverture serait envisagée à l’automne, sans beaucoup plus de précision…

En attendant le prochain rendez-vous communal, nous vous souhaitons un bel été !