Conseil communal du 3 juin 2020: que devient notre proposition?

Conseil communal du 3 juin 2020: que devient notre proposition?

Le mercredi 3 juin avait lieu le premier Conseil communal depuis le Conseil communal extraordinaire du 26 mars.

Durant toute la période du « confinement », les Conseils communaux – même virtuels – étaient tout simplement interdits. La gestion de la commune avait été remise dans les mains du Collège, par une décision de la tutelle que nous n’estimons pas très démocratique, contrairement à la manière dont les pouvoirs ont été « transmis » aux différents gouvernements des autres niveaux de pouvoir (Région wallonne et Fédéral).  Mais c’est une autre histoire, qui sera débattue en temps utile au Parlement wallon, nous y veillerons.

Pendant cette période de « confinement », le comportement des majorités communales en province de Namur aura été bien différent d’une commune à l’autre, surtout en termes de respect de la démocratie locale et de communication envers les différents groupes politiques.  Très simplement, une grande différence est à remarquer entre les communes où Ecolo est en majorité… et celles où Ecolo ne l’est pas !  En gros, toutes les communes où Ecolo est en majorité ont organisé une communication – voire un échange – avec les élus de la minorité, allant parfois jusqu’à organiser des Conseils communaux « informels » virtuels !  Dans les autres communes – et quelles qu’y soient les alliances politiques, d’ailleurs -, il n’a pas semblé « utile » à ces majorités d’associer les élus de la minorité aux décisions prises durant cette période… ni même de leur communiquer quelque information que ce soit !

Gedinne fait malheureusement partie du pire exemple de la gestion et communication démocratique : si les groupes de la minorité n’ont été associés à aucune décision durant cette période – soit… -, aucune communication envers les élus de la minorité n’a par ailleurs été entretenue, malgré la demande expresse qui avait été exprimée en Conseil communal du 26 mars.  Il est pourtant à rappeler qu’à Gedinne, la majorité ne représente – à quelques dixièmes de pourcent près – « que » la moitié de la population gedinnoise, l’autre moitié ayant voté… pour la minorité !  C’est exprimer peu de respect pour cette moitié de la population que de ne pas juger utile de tenir informée la minorité élue…  Mais bon, la chose n’est malheureusement pas utile, et ne nous étonne que peu sur le faible esprit de démocratie qui émaille la majorité : pour exemple, la simple consultation des PVs de Collège continue de nécessiter un déplacement à la maison communale, alors que dans bien d’autres communes ceux-ci sont consultables par voie électronique.

Après, force est de constater que… peu de décisions d’importance ont été prises par la majorité durant cette période !  Faut-il se réjouir de cette « simple » gestion des affaires courantes durant ces 3 mois ?  Pas vraiment !  Parce que si la commune n’a pris que peu de décisions durant cette période… elle n’en a pris aucune à l’attention des secteurs économiques touchés de plein fouet par ces 3 mois de diminution ou cessation d’activité ! Autant d’indépendants, de TPE ou PME qui auront été « délaissés » par notre commune, et dont le sort n’aura pas été pris en compte !  Si nous avons pu saluer la seule initiative des masques – réalisés grâce à la collaboration du Rotary Club, de quelques autres partenaires… et surtout d’une belle équipe de bénévoles ! -, aucune autre mesure, aucun projet, aucune proposition… n’est venue soutenir les entrepreneurs et commerçants affectés par ce ralentissement dramatique de leur activité.

Notre surprise aura été grande, au fil des semaines et des consultations de PVs de Collège, de constater que notre commune – dirigée par une équipe à majorité « bleue » – ne portait aucune attention à ces secteurs d’activité meurtris, et qu’aucune décision ni proposition n’était évoquée pour les soutenir.  C’est pourquoi nous avons décidé de prendre le taureau par les cornes et formuler nous-mêmes à la mi-mai une série de propositions concrètes, en soutien aux citoyens et secteurs d’activités les plus affectés par la crise Covid-19.  Ces propositions vont de la réduction de certaines taxes à la réouverture du Village de Vacances de Vencimont durant les mois d’été, en passant par un large soutien au secteur de l’Horeca et la mise à disposition de locaux et connexions internet « haut débit » aux étudiants, durant la période de blocus et d’examens.  Vous n’aurez pas manqué d’être informés de la chose par la presse, et ces propositions sont toujours accessibles et consultables sur notre site (https://gedinne.ecolo.be/2020/05/17/etudiants-tourisme-et-horeca-propositions-daccompagnement-par-la-commune-de-gedinne-dans-le-cadre-du-covid-19/).

« Groupe de Travail Covid-19 » : Non… mais oui !

Afin d’ouvrir le plus largement le débat à l’ensemble des élus gedinnois, ainsi qu’aux « forces vives » de la commune et autres représentants des secteurs d’activité concernés, nous avons déposé un point en Conseil communal afin de mettre sur pieds un groupe de travail « Covid-19 ».  L’idée était de rassembler, partager, réfléchir ensemble à ce que la commune serait en mesure de faire, en respect de ses moyens financiers et logistiques, mais en ayant une attitude responsable et soutenante envers les citoyens, entrepreneurs et autres acteurs de la vie économique, culturelle et sociale de la commune.  Si cette proposition d’ouverture a été soutenue en Conseil communal par les autres groupes de la minorité « Aux 12 GEDI oui » et « Horizon 2018 » qui comme nous pensent « qu’il y a plus dans plusieurs têtes que dans une » – nous les remercions au passage -, la réponse de la majorité était toute préparée et énoncée – comme trop souvent – par le bourgmestre seul.

Alors qu’il nous semblait que notre proposition ne pouvait que rassembler les élus communaux autour d’une même préoccupation – comme cela a d’ailleurs été le cas à tous les autres niveaux de pouvoir : rappelons le sens des responsabilités qui a présidé au fonctionnement du « superkern » durant ces 3 mois -, la majorité en aura décidé autrement… quoi que !?!  Vincent Massinon, lancé – un peu seul – dans une longue logorrhée dont il a le secret, en s’emmêlant les mots dans nos propositions de la mi-mai et celles formulées dans d’autres communes ( ?!?), a vainement tenté d’expliquer que nos propositions ne répondaient pas « encore » à une nécessité, qu’il serait encore temps d’y donner suite si certains gedinnois en exprimaient le besoin,… pour finalement tenter d’atterrir en prétextant qu’il existait déjà une commission communale – celle du bourgmestre – qui pouvait être activée si nécessaire et qu’il n’était dès lors pas utile de créer un groupe de travail !?!  Finalement, cette réponse de Normand – non… mais oui ! – n’aura pas masqué le principal problème de notre bourgmestre : accepter et partager une proposition… qui ne serait pas d’abord la sienne, et la sienne seule !!!

Le rôle d’un bourgmestre et de son Collège est pourtant simple : gouverner !  Et « gouverner, c’est prévoir (et ne rien prévoir, c’est courir à sa perte »), comme l’énonçait déjà Emile de Girardin dans « La politique Universelle »… en 1852 !  Nous ne demandions que cela, nous n’attendions que cela, tout au long de cette période douloureuse !  Mais rien n’a été fait, rien n’a été proposé pour soutenir les citoyens et secteurs d’activité affectés par le Covid 19 : Gedinne sera sans doute la seule commune de la Province de Namur – au minimum – qui n’aura RIEN mis en œuvre pour ses concitoyens !

Pourtant, la Région wallonne a libéré, en plus des aides directes aux entreprises, des moyens pour les communes qui auraient décidé de « faire quelque chose » : un soutien aux réductions des taxes et redevances a été proposé dès début avril par le Gouvernement wallon (circulaire du 6 avril du SPW).  Pour y avoir droit, il fallait que la commune exprime sa volonté d’accéder à ce soutien du SPW avant le 15 mai. L’a-t-elle demandé ?  Nooooon… puisqu’elle n’envisageait pas de réductions de taxes et redevances, dixit le bourgmestre !  En résumé – histoire que cela soit bien clair – : la commune a un « droit de tirage » auprès du SPW pour soutenir les secteurs d’activité touchés par le Covid… et elle DECIDE de ne PAS l’utiliser !

La Région wallonne a encore décidé de soutenir les mesures prises par les communes en vue de permettre l’agrandissement des terrasses sur le domaine public, exactement comme nous l’avons proposé !  Notre commune envisage-t-elle de profiter – et faire profiter – de cette initiative pour aider le secteur de l’Horeca en agrandissant les terrasses durant les mois d’été ? Noooon…

Nous ne sommes pas surpris, nous ne sommes pas déçus,… nous sommes atterrés d’un tel comportement de la majorité de notre commune, groupe dans lequel se trouvent pourtant des indépendants, entrepreneurs, professions libérales… et représentants des commerçants !

Nous ne proposions pourtant pas la Lune : nos propositions étaient réfléchies, créatives, ancrées dans les réalités et le territoire gedinnois… et nous proposions de plus d’en débattre – des nôtres comme de celles de tout un chacun -, tous ensemble, entre élus RESPONSABLES, au bénéfice de la population et des indépendants et entrepreneurs de notre commune !

Et si notre bourgmestre avait jugé bon d’activer SA commission communale… jamais nous n’aurions eu besoin de proposer la création d’un « Groupe de Travail Covid-19 »… mais QU’ATTEND-T-IL ALORS POUR LE FAIRE ?!?

Nous sommes affligés par la réponse médiocre donnée par la majorité à une situation qui nécessitait beaucoup plus d’attention et de compassion pour nos concitoyens… mais nous resterons enthousiastes, combatifs, propositionnels et responsables, quoi qu’il arrive, afin de continuer d’agir dans le sens le plus juste au service de la population gedinnoise !

Etudiants, tourisme et horeca: propositions d’accompagnement par la commune de Gedinne dans le cadre du Covid-19

Etudiants, tourisme et horeca: propositions d’accompagnement par la commune de Gedinne dans le cadre du Covid-19

Nous pouvons nous réjouir que les habitants de la commune de Gedinne aient été relativement épargnés du virus Covid-19, mais les conséquences des mesures de confinement auront été importantes pour la population gedinnoise ainsi que pour ses différents secteurs d’activité (santé, horeca, commerce, activité économique, culturelle, touristique,…).
Nous tenons tout d’abord à saluer et remercier toutes les personnes, femmes et hommes qui auront été en « première ligne » durant cette période particulière : le personnel médical au sens large, d’abord (en ce compris les aides-soignantes, le personnel des maisons de repos, les aides-familiales,…), les enseignants et puéricultrices qui ont continué d’accueillir nos enfants, ainsi que le personnel communal et du CPAS, qui sont restés actifs durant toute cette période ; le personnel des commerces qui ont pu rester ouverts; sans oublier le personnel d’entretien, qui partout a veillé par son action à limiter la propagation du virus. Nous remercions toutes les personnes et secteurs d’activité qui nous ont permis de traverser ces derniers mois dans les meilleures conditions.
Nous tenons aussi à saluer l’initiative de la commune qui, avec le soutien du Rotary,  et surtout l’ensemble des couturières et bénévoles, ont permis la réalisation et la distribution de masques sur l’ensemble de l’entité.

Certains pans de l’activité économique, culturelle et touristique ont par contre dû cesser leur travail durant toute cette période. C’est pourquoi nous formulons ici une série de mesures que pourrait prendre la commune de Gedinne pour leur venir en aide, et modestement soulager leurs difficultés.

Nous proposons une réduction de 50% des taxes et redevances perçues par la commune pour TOUS les secteurs d’activité qui ont été touchés par les mesures Covid-19 et ont dû cesser ou réduire leur activité.
Au-delà de ces réductions de taxes et redevances, la commune pourrait apporter un soutien aux entreprises présentes sur le territoire : au niveau logistique par exemple, par la mise à disposition de matériel qui permette le respect des mesures de protection et de distanciation physique (au-delà des masques) ; au niveau administratif, avec un accompagnement pour l’obtention de primes ou autres mesures de soutien, pour la redynamisation de l’activité ; ou à travers des actions de communication destinées à promouvoir les entreprises et commerces locaux. Les pistes sont nombreuses et la créativité doit être au rendez-vous !

En soutien à l’horeca, nous proposons une extension des terrasses sur le domaine public (trottoir, rue, place, parking, parvis,…)
Nous proposons de permettre aux cafés et restaurants d’agrandir leurs terrasses sur les trottoirs, mais aussi sur la rue, la place, un parking, un parvis,… Le but de cette mesure ne consiste pas à nécessairement accueillir plus de clients, mais plutôt de pouvoir respecter la distanciation physique entre ceux-ci (en éloignant les tables les unes des autres).
Nous sommes bien conscients que cette mesure nécessite un peu de créativité – surtout aux endroits les plus critiques de la commune, en terme de circulation automobile -, et devrait bien évidemment être encadrée par des installations permettant d’assurer la sécurité de chacun (plots de béton pour aménager des chicanes, interdire ou limiter certaines rues à un sens de circulation, barrières de protection, signalisation,…).
Les mêmes principes et recherches de solutions pourraient être opérés dans tous les villages de l’entité, afin de permettre aux cafés, bars et restaurants d’accueillir leur clientèle dans les meilleures conditions de sécurité.

En soutien au secteur touristique, nous proposons une réduction de 50% de la taxe de séjour, et un effort particulier en soutien au camping en réduisant TOUTES ses taxes et redevances de 50%.

   Réouverture du Village de Vacances de Vencimont (VVV) durant l’été (de juillet à septembre)

Nous proposons que la commune envisage la réouverture du Village de Vacances de Vencimont pour les mois d’été (de début juillet à fin septembre).
Si le contrat de gestion du site est maintenant terminé, et bien qu’un appel à rénovation ou transformation ait été lancé, le Village de Vacances pourrait « reprendre du service » cette année afin de permettre l’accueil de vacanciers.
En effet, les Européens seront très probablement encouragés à ne pas trop se déplacer cet été, afin de limiter la propagation du virus. Un tourisme « régional » a de fortes chances de se développer, et l’accueil de ces vacanciers au VVV permettrait de soutenir l’économie locale (horeca, commerces d’alimentation, secteur touristique,…). La location des chalets du VVV produirait de plus des rentrées pour la commune, aspect non négligeable de l’initiative.
La gestion du site pourrait – par exemple – être confiée à l’ancien gestionnaire (pour une durée déterminée), en s’appuyant sur les compétences du personnel communal (rafraichissement des lieux, entretien et nettoyage des chalets et infrastructures,…), mais aussi via des contrats « étudiants ».

Valorisation des capacités touristiques de notre commune (activités de plein air, tourisme d’un jour…)
Nous proposons que notre commune soit initiatrice de mesures dynamiques pour valoriser les capacités d’accueil touristique de Gedinne, mais aussi de toute la sous-région, à travers sa participation et son implication dans le Parc Naturel de l’Ardenne Méridionale et la Maison du Tourisme du Pays de Bouillon en Ardenne. Ces partenaires créatifs développent de nombreuses actions pour faire de notre région un pôle attractif cet été.
L’identification et la valorisation de toutes les activités sportives, culturelles et touristiques qui permettent de respecter la distanciation physique seraient aussi un plus : notre territoire et nos forêts permettent particulièrement l’organisation de telles activités (promenades à thème, jeux de piste, accrobranche, parcours à cheval, à vélo, en vélo-cross, death-ride, paint-ball,…).
Une vérification du balisage et de l’état des sites particuliers (aires de barbecue, d’accueil, parkings,…), ainsi que la mise sur pieds de mesures de sécurité adaptées, seront probablement nécessaires ; éventuellement en s’appuyant sur l’engagement d’étudiants et la générosité de bénévoles.

Une collaboration accrue et un soutien particulier aux acteurs culturels de notre commune permettrait aussi l’organisation d’activités « sur mesure », par exemple en plein air : stage de construction de cabanes ou de découverte de la nature, cinéma en plein air,… Notre commune est riche de ses acteurs et de son tissu associatif, qui ne demandent qu’à proposer des solutions créatives.

Afin de permettre aux étudiants de présenter leurs examens « à distance » dans les meilleures conditions, nous proposons que la commune mette à disposition de ceux-ci des locaux équipés d’une bonne connexion internet et du minimum de confort et d’infrastructure nécessaire (bureau, éclairage,..).
En effet, tous les étudiants de la commune ne profitent pas nécessairement d’une bonne connexion internet (zones blanches), ni d’une situation familiale optimale pour passer ces examens dans les meilleures conditions (cohabitation avec des enfants en bas âge, partage des espaces et de la connexion internet, etc).

 

[1] Concrètement, nous proposons par exemple à Gedinne de fermer le tronçon de la rue du Londeau devant l’Hôtel de la Poste et le restaurant Loba Loca, afin de permettre l’extension de leurs terrasses sur la rue (cela ne poserait pas de souci majeur à la circulation dans le centre de Gedinne, ni à l’installation du marché).  Dans le même esprit, le salon de thé de la boulangerie Thibaut pourrait s’étendre sur le parking de la place Jijé, le restaurant Les 3 arcs ainsi que la friterie Le P’tit creux pourraient soit s’étendre sur leur trottoir, soit sur la place en face.  Le restaurant grec Zorba pourrait profiter de l’espace du parvis, devant l’église (en réservant éventuellement l’accès à la  rue Joseph Delporte à ses habitants). A Vencimont, si le restaurant Le Relais des 3 frères peut facilement étendre sa terrasse, la chose est plus difficile pour les restaurants Le Barbouillon et Aux saveurs d’Ardenne, se trouvant dans un tronçon étroit de la rue Grande.  Nous proposons de créer une chicane permettant à la fois aux terrasses de s’agrandir tout en laissant la circulation automobile s’effectuer sur une bande, en alternance.

[2] Cette proposition est évidemment soumise aux décisions qui seront prises par le Gouvernement (CNS) dans les semaines à venir, en ce qui concerne l’accueil et les infrastructures touristiques.

Reportage de Ma Télé: https://www.matele.be/ecolo-gedinne-fait-des-propositions-de-relance-economique-c-est-non-pour-la-majorite

Conseil communal du 20 février 2020

Conseil communal du 20 février 2020

Cette deuxième séance du Conseil communal de l’année a été assez brève…

Au programme :

  • Le Parc naturel de l’Ardenne méridionale :  il a été décidé de prolonger l’adhésion de la commune de Gedinne à l’Association de projet Ardenne méridionale pour une durée de six années supplémentaires reconductible. L’Association de projet devient ainsi le pouvoir organisateur du Parc naturel de l’Ardenne méridionale.
  • L’approvisionnement en eau du village de Patignies : ce sujet a déjà fait débat à maintes reprises en Conseil communal, et ce n’est probablement pas la dernière fois ! Il est ici question de l’achat de fournitures pour réaliser la liaison du réservoir des Sapois au réseau de Patignies. Il existe de nombreuses questions et doutes sur la solution la plus efficace pour éviter les pénuries d’eau dans ce village, une nouvelle piste est envisagée pour se greffer sur la conduite dite « du Massinet », en passant par les Sapois (ancien terrain de cross).  Cette question devenue récurrente, il nous semblerait opportun d’établir un plan d’actions général ; mais la majorité affirme que cette solution sera la bonne ! A suivre…
  • La constitution d’une réserve de recrutement pour le service des eaux : ce service a besoin de renforts, un accord est passé à l’unanimité pour une procédure de recrutement. C’est ce point qui a suscité le moins de débat, mais qui constitue certainement le plus urgent !
  • La création d’une annexe aux « Arpents-Verts » à Houdremont : le centre de classes vertes connaît un succès croissant et il est nécessaire d’agrandir le bâtiment avec l’ajout d’un réfectoire, de vestiaires et de sanitaires. Le projet prévoit donc une annexe de 100 m² utiles au rez-de-chaussée. Ecolo & Mobilisation Citoyenne a toujours soutenu le projet de classes vertes aux Arpents Verts ; des emplois locaux et une dynamique entre associations ont été créés grâce à ces activités, et de nombreux enfants peuvent profiter de notre belle région. Une fois de plus, nous serions donc tentés de soutenir ce projet d’extension, mais le coût des travaux – 341.283,03 € TVA comprise – nous semble aussi bien trop important; et de plus, il sera financé totalement sur fonds propres ! Nous avons proposé à la majorité de revoir le budget de cette extension à la baisse et nous sommes dès lors abstenus lors du vote en Conseil communal ce 20 février.
  • Une mise à jour des statuts du CPAS.

Lors des questions d’actualité, Ecolo & Mobilisation Citoyenne a questionné la majorité sur des problèmes à l’église de Gedinne. En effet, nous avons relayé des questions des membres de la Fabrique d’église : les soucis d’humidité à l’église mettent en péril la conservation de l’antependium (élément décoratif, souvent en toile de lin, en brocart ou en cuir, destiné à orner le devant de l’autel), pièce à compter au patrimoine de notre commune. Une solution est proposée par la Fabrique, il suffirait de placer cet ouvrage au Centre d’Interprétation, il pourrait ainsi être conservé dans de bonnes conditions tout en restant accessible au public. L’échevin Rolin, en charge du Culte nous assure du suivi de ce dossier. De plus, les travaux du toit sont à l’arrêt et des fuites sont encore constatées dans l’église, qui pourraient aussi altérer les objets patrimoniaux qui s’y trouvent. Nous souhaitons une certaine vigilance en attendant la reprise des travaux annoncée pour « après l’hiver » sans plus de précision. A suivre également…

Conseil Communal du jeudi 7 novembre 2019

Conseil Communal du jeudi 7 novembre 2019

Ce jeudi 7 novembre avait lieu le dernier Conseil communal à Gedinne.
Parmi les points à l’ordre du jour se trouvaient une série d’impôts, taxes et autres redevances, qui étaient pour la plupart proposés à l’augmentation.
Voter des taxes et impôts, ce n’est jamais facile : pour une majorité en place, bien évidemment, et encore plus pour une minorité, dans « l’opposition ».
Pour rappel, nous sommes 3 groupes dans la minorité (« Aux 12 GediOui », « Horizon 2018 », et notre groupe « Ecolo & Mobilisation Citoyenne »), et au nombre de 6 élus… face à une majorité de 9 élus, qui mène donc la commune comme bon lui semble, puisqu’elle est largement majoritaire (même score qu’à la législature précédente, mais présence au Conseil communal renforcée d’un siège par la loi d’Hondt, comme déjà expliqué précédemment).
La position la plus courante de la minorité face à l’augmentation de taxes et impôts proposée par la majorité, est au minimum l’abstention, mais en général le vote négatif, pur et simple. Nous avons pour notre part décidé de nous comporter autrement, et d’étudier au cas par cas les augmentations proposées. Nous nous sommes dès lors abstenus pour certaines augmentations proposées : par exemple les augmentations d’impôts (augmentation de l’IPP – Impôts sur les Personnes Physiques – et augmentation du Précompte Immobilier) ou d’autres taxes estimées injustifiées ou déraisonnables (comme la nouvelle taxe sur la modification de prénom). Nous avons par contre voté positivement pour l’augmentation de certaines autres taxes et redevances.

Quand la maison est en feu… on commence par éteindre l’incendie !

Pourquoi avoir voté positivement certaines taxes et redevances ? Pour plusieurs raisons.

1) D’abord, parce que l’augmentation de certaines taxes ou redevances est simplement liée à l’évolution normale de celles-ci, à leur mode de calcul ou à la « matière » concernée, ou simplement à l’évolution du coût de la vie et des services (comme l’augmentation des frais de fonctionnement de l’abattoir, par exemple). Le prix de la collecte des déchets ou le prix de l’eau sont soumis à des calculs de « coût vérité », dont la commune n’est d’ailleurs pas nécessairement « maître ». Nous regrettons bien sûr l’augmentation de ces coûts, et c’est pourquoi nous encourageons tant la commune que les citoyens à économiser l’eau potable – par exemple en installant des citernes d’eau de pluie, pour les usages non-potables de l’eau, comme les chasses d’eau, l’arrosage des jardins ou le nettoyage des véhicules… – qu’à trier leurs déchets et se rendre au parc à conteneurs (si cela ne fait pas diminuer le coût au kilo du ramassage … le tri des déchets et l’installation d’un « compost » permettent par contre de diminuer drastiquement la quantité de déchets résiduels que l’on produit… et dont on paie le ramassage !).

2) Ensuite parce que certaines taxes et redevances n’avaient plus été augmentées depuis bien longtemps, et qu’il nous semblait raisonnable de « mettre à jour » !
Une commune fournit une quantité de services aux citoyens, de manière directe ou indirecte. A travers sa « gestion courante », comme l’entretien des voiries, communales, des infrastructures, des bâtiments (communaux, écoles, salles des fêtes,…) et du patrimoine communal (culturel, naturel,…) ; mais aussi à travers les « services à la population » : urbanisme, état-civil, service des eaux, enseignement, accueil temps libre,… Elle participe aussi au financement du CPAS. Tous ces services ont un coût et emploient du personnel communal, dont la charge des pensions est en perpétuelle augmentation, par exemple.
Pour son bon fonctionnement, une commune a donc besoin de revenus : la dotation fédérale est la base du budget de fonctionnement de nos communes. Par chance, notre commune bénéficie de revenus substantiels de l’exploitation de ses forêts – revenus en baisse de manière dramatique, nous en avons déjà parlé et en reparlerons prochainement -, mais elle tire aussi ses revenus d’impôts, taxes et redevances diverses.
Maintenant que la situation est beaucoup plus « tendue » du côté du budget communal, la majorité a décidé d’augmenter certaines de ces taxes et redevances.

3) Certaines augmentations de taxes et redevances ne touchent pas le citoyen gedinnois. L’augmentation de la taxe sur les secondes résidences ou les taxes de séjour relatives aux nuitées ou aux emplacements de camping n’ont pas de conséquences sur le portefeuille des Gedinnois. Il semble par ailleurs – d’après la majorité : à vérifier, donc ! – que les tarifs pratiqués à Gedinne étaient inférieurs à ceux pratiqués dans les communes limitrophes : il s’agirait là plutôt d’une forme de « rattrapage », de « mise à niveau ».

4) Et finalement, parce que nous avons été élus pour être responsables avant tout !
Depuis toujours, nous défendons l’idée d’une opposition constructive et responsable. Il est bien sûr plus facile ou « confortable » de s’opposer à toute augmentation de taxe et redevance : il « suffit » de voter négativement, ou de simplement s’abstenir ! C’est éventuellement l’occasion de se faire bien voir par la population, qui plus est ! Cela a t-il la moindre incidence sur le résultat des votes ? Aucunement : la majorité détient 9 sièges sur les 15 conseillers communaux, et vote de toute façon comme bon lui semble ! Il nous a semblé plus courageux et responsable d’étudier les augmentations proposées, point par point, d’interpeller la majorité sur la réelle nécessité de modifier le montant de l’une ou l’autre taxe ou redevance ; d’argumenter sur notre volonté de voir la commune mieux encourager le tri des déchets, l’utilisation de l’eau de pluie, le combat des incivilités (dépôts sauvages d’immondices) ; d’être plus attentive aux revenus les plus modestes et de ne pas pénaliser l’entrepreneuriat et l’activité économique de la commune.

La commune se trouve dans une situation financière préoccupante, et ce n’est pas nécessairement prêt de s’arranger. Vous vous en étonnez ? C’est que vous ne suivez pas régulièrement nos compte-rendus de Conseil communal ou notre journal local « Pas Piqué Des Verts » ! En effet, depuis 2011 nous suivons régulièrement la politique communale et vous informons des imperfections de la gestion de la commune, un peu trop « à la petite semaine » de notre point de vue.
La majorité est-elle responsable de la situation actuelle ? Non… et oui ! Non parce que l’évolution climatique provoque des dégâts dans nos forêts : chablis par grand vent, stress hydrique lors des étés trop chauds et trop secs, invasions des scolytes chez les épicéas, champignons et autres parasites qui s’attaquent aux feuillus… Si la commune n’est pas directement responsable de toutes ces avaries, elle est par contre responsable de la gestion de la forêt : s’acharner dans la – quasi – mono-culture intensive de l’épicéa témoigne d’un manque de prévision, d’un déficit de « vue à long terme ». Il faut un demi-siècle pour amener un épicéa à maturité et plus d’un siècle pour un feuillu. La majorité actuelle est dans sa troisième législature (13 ans) et n’est donc pas responsable de l’héritage du passé… mais n’a pas fait grand-chose depuis qu’elle gère la commune pour changer la donne ! Ce n’est pas faute de savoir qu’il est impératif de réagir, de toute urgence, en ayant une gestion plus diversifiée, pérenne et responsable de la forêt, de manière à assurer sa résilience et sa survie, et dans la foulée des revenus dont la commune a bien besoin pour son fonctionnement (1/4 à 1/3 du budget communal).
La majorité est par contre grandement responsable quand elle acquiert des bâtiments, réalise des travaux sans – même – demander de subsides, se paie le « luxe » d’un bassin didactique dont on s’inquiète du coût de fonctionnement… Elle engage pourtant alors la commune – et ses citoyens – pour de longues périodes de remboursement de prêt.
Nous l’avons rappelé à l’issue des votes sur ces points de taxes et redevances : si nous avons le sens des responsabilités en acceptant de soutenir certaines augmentations nécessaires de taxes et redevances (pour toutes les raisons expliquées précédemment), nous n’en attendons pas moins de l’équipe de Vincent Massinon dans les mois et années à venir. Il est grand temps de revenir à une gestion qui se projette dans l’avenir, qui soit ambitieuse sur les questions économiques et sociales, qui envisage la gestion de la forêt à une échéance de 50 à 100 ans, mais qui gère les deniers publics avec prévision de jours moins meilleurs… comme ceux que nous traversons actuellement.

Mobilisud : une solution de mobilité alternative pour tous les habitants de l’arrondissement de Dinant… refusée par la majorité comme par une partie de la minorité !

Le groupe Ecolo & Mobilisation Citoyenne présentait aussi lors du dernier Conseil communal la demande de Mobilisud de voir adhérer la commune de Gedinne.
Mobilisud, c’est une centrale d’appel créée en 2016, qui couvre l’arrondissement de Dinant. L’idée est d’offrir une solution de mobilité aux personnes de l’arrondissement qui ont besoin de se déplacer pour un rendez-vous ou une visite, n’importe où en Belgique ou en France voisine (pour le moment, ce service ne s’adresse qu’aux personnes à revenus modestes, mais à l’avenir n’importe qui pourra profiter des solutions de déplacement).
Alors que notre commune avait déjà réfuté l’idée de participer au projet précédemment, une nouvelle proposition de convention était proposée à l’ensemble des communes de notre région par Mobilisud, convention que nous avons proposé de mettre à l’ordre du jour du Conseil communal de ce jeudi.
En effet, outre les solutions de mobilité proposées et organisées par Mobilisud, d’autres services comme une formation à l’auto-école à un tarif réduit (pour les personnes émargeant au CPAS ou au FOREM) ainsi que, dans le futur, du covoiturage ou des offres de mobilité douce (vélo, vélo électrique), sont proposés par Mobilisud ; tout cela pour une participation de 50 cents par habitant (2.281,50 € par an) à charge de notre commune. Ces solutions nous semblent adéquates pour nos communes enclavées, où l’offre des transports en commun ne répond pas toujours aux nécessités, et où chacun ne possède ni son propre véhicule ni même un permis de conduire.
Si des solutions existent bel et bien sur notre commune, organisées entre autres par le CPAS ; l’offre de Mobilisud dépasse de loin le territoire de Gedinne et de l’arrondissement de Dinant, et un numéro vert à l’échelle de la Wallonie devrait bientôt voir le jour, qui permettra aux citoyens de profiter de toutes ces offres « fédérées » à travers l’appel d’un seul et même numéro de téléphone gratuit.

Malheureusement, ni la majorité ni le groupe des « 12 » n’a soutenu notre proposition.
Il va sans dire que nous regrettons la difficulté de certain.e.s à se projeter dans un avenir et un territoire plus « large » que celui de notre commune, afin de permettre l’accès pour un montant très démocratique à des solutions de mobilité dont certains d’entre nous ont pourtant bien besoin.

D’autres points d’importance à l’ordre du jour

La majorité a proposé l’acquisition du bâtiment de la poste, pour un montant de 185.000 € (après négociation avec Bpost). Si aucun business plan n’a été communiqué par la majorité (cet outil de gestion semble définitivement inconnu dans notre commune !?!) qui prouverait l’opération blanche que consisterait cet investissement, la majorité avance l’idée que le remboursement du prêt contracté serait couvert par la location du bureau Bpost (à priori pour encore au moins 9 ans : bonne nouvelle !) ainsi que par l’appartement du premier étage. Une autre partie du bâtiment permettrait l’extension de l’école primaire ainsi que l’agrandissement du préau. Bonne nouvelle donc… à priori ! Nous avons décidé de soutenir cette acquisition… mais espérons obtenir des chiffres plus sérieux sur cet investissement, ses coûts et sa rentabilité, dans le futur.

Le financement de l’atelier de découpe (développé par le GAL Ardenne Méridionale), contigu à l’abattoir, était aussi à l’ordre du jour. La commune devra s’acquitter de sa participation de 35.114,08 € en juin 2022, mais le jeu en vaut la chandelle. Nous avons aussi soutenu cet investissement réparti entre toutes les 9 communes du GAL.