Conseil communal du 20 février 2020

Conseil communal du 20 février 2020

Cette deuxième séance du Conseil communal de l’année a été assez brève…

Au programme :

  • Le Parc naturel de l’Ardenne méridionale :  il a été décidé de prolonger l’adhésion de la commune de Gedinne à l’Association de projet Ardenne méridionale pour une durée de six années supplémentaires reconductible. L’Association de projet devient ainsi le pouvoir organisateur du Parc naturel de l’Ardenne méridionale.
  • L’approvisionnement en eau du village de Patignies : ce sujet a déjà fait débat à maintes reprises en Conseil communal, et ce n’est probablement pas la dernière fois ! Il est ici question de l’achat de fournitures pour réaliser la liaison du réservoir des Sapois au réseau de Patignies. Il existe de nombreuses questions et doutes sur la solution la plus efficace pour éviter les pénuries d’eau dans ce village, une nouvelle piste est envisagée pour se greffer sur la conduite dite « du Massinet », en passant par les Sapois (ancien terrain de cross).  Cette question devenue récurrente, il nous semblerait opportun d’établir un plan d’actions général ; mais la majorité affirme que cette solution sera la bonne ! A suivre…
  • La constitution d’une réserve de recrutement pour le service des eaux : ce service a besoin de renforts, un accord est passé à l’unanimité pour une procédure de recrutement. C’est ce point qui a suscité le moins de débat, mais qui constitue certainement le plus urgent !
  • La création d’une annexe aux « Arpents-Verts » à Houdremont : le centre de classes vertes connaît un succès croissant et il est nécessaire d’agrandir le bâtiment avec l’ajout d’un réfectoire, de vestiaires et de sanitaires. Le projet prévoit donc une annexe de 100 m² utiles au rez-de-chaussée. Ecolo & Mobilisation Citoyenne a toujours soutenu le projet de classes vertes aux Arpents Verts ; des emplois locaux et une dynamique entre associations ont été créés grâce à ces activités, et de nombreux enfants peuvent profiter de notre belle région. Une fois de plus, nous serions donc tentés de soutenir ce projet d’extension, mais le coût des travaux – 341.283,03 € TVA comprise – nous semble aussi bien trop important; et de plus, il sera financé totalement sur fonds propres ! Nous avons proposé à la majorité de revoir le budget de cette extension à la baisse et nous sommes dès lors abstenus lors du vote en Conseil communal ce 20 février.
  • Une mise à jour des statuts du CPAS.

Lors des questions d’actualité, Ecolo & Mobilisation Citoyenne a questionné la majorité sur des problèmes à l’église de Gedinne. En effet, nous avons relayé des questions des membres de la Fabrique d’église : les soucis d’humidité à l’église mettent en péril la conservation de l’antependium (élément décoratif, souvent en toile de lin, en brocart ou en cuir, destiné à orner le devant de l’autel), pièce à compter au patrimoine de notre commune. Une solution est proposée par la Fabrique, il suffirait de placer cet ouvrage au Centre d’Interprétation, il pourrait ainsi être conservé dans de bonnes conditions tout en restant accessible au public. L’échevin Rolin, en charge du Culte nous assure du suivi de ce dossier. De plus, les travaux du toit sont à l’arrêt et des fuites sont encore constatées dans l’église, qui pourraient aussi altérer les objets patrimoniaux qui s’y trouvent. Nous souhaitons une certaine vigilance en attendant la reprise des travaux annoncée pour « après l’hiver » sans plus de précision. A suivre également…

Conseil Communal du jeudi 7 novembre 2019

Conseil Communal du jeudi 7 novembre 2019

Ce jeudi 7 novembre avait lieu le dernier Conseil communal à Gedinne.
Parmi les points à l’ordre du jour se trouvaient une série d’impôts, taxes et autres redevances, qui étaient pour la plupart proposés à l’augmentation.
Voter des taxes et impôts, ce n’est jamais facile : pour une majorité en place, bien évidemment, et encore plus pour une minorité, dans « l’opposition ».
Pour rappel, nous sommes 3 groupes dans la minorité (« Aux 12 GediOui », « Horizon 2018 », et notre groupe « Ecolo & Mobilisation Citoyenne »), et au nombre de 6 élus… face à une majorité de 9 élus, qui mène donc la commune comme bon lui semble, puisqu’elle est largement majoritaire (même score qu’à la législature précédente, mais présence au Conseil communal renforcée d’un siège par la loi d’Hondt, comme déjà expliqué précédemment).
La position la plus courante de la minorité face à l’augmentation de taxes et impôts proposée par la majorité, est au minimum l’abstention, mais en général le vote négatif, pur et simple. Nous avons pour notre part décidé de nous comporter autrement, et d’étudier au cas par cas les augmentations proposées. Nous nous sommes dès lors abstenus pour certaines augmentations proposées : par exemple les augmentations d’impôts (augmentation de l’IPP – Impôts sur les Personnes Physiques – et augmentation du Précompte Immobilier) ou d’autres taxes estimées injustifiées ou déraisonnables (comme la nouvelle taxe sur la modification de prénom). Nous avons par contre voté positivement pour l’augmentation de certaines autres taxes et redevances.

Quand la maison est en feu… on commence par éteindre l’incendie !

Pourquoi avoir voté positivement certaines taxes et redevances ? Pour plusieurs raisons.

1) D’abord, parce que l’augmentation de certaines taxes ou redevances est simplement liée à l’évolution normale de celles-ci, à leur mode de calcul ou à la « matière » concernée, ou simplement à l’évolution du coût de la vie et des services (comme l’augmentation des frais de fonctionnement de l’abattoir, par exemple). Le prix de la collecte des déchets ou le prix de l’eau sont soumis à des calculs de « coût vérité », dont la commune n’est d’ailleurs pas nécessairement « maître ». Nous regrettons bien sûr l’augmentation de ces coûts, et c’est pourquoi nous encourageons tant la commune que les citoyens à économiser l’eau potable – par exemple en installant des citernes d’eau de pluie, pour les usages non-potables de l’eau, comme les chasses d’eau, l’arrosage des jardins ou le nettoyage des véhicules… – qu’à trier leurs déchets et se rendre au parc à conteneurs (si cela ne fait pas diminuer le coût au kilo du ramassage … le tri des déchets et l’installation d’un « compost » permettent par contre de diminuer drastiquement la quantité de déchets résiduels que l’on produit… et dont on paie le ramassage !).

2) Ensuite parce que certaines taxes et redevances n’avaient plus été augmentées depuis bien longtemps, et qu’il nous semblait raisonnable de « mettre à jour » !
Une commune fournit une quantité de services aux citoyens, de manière directe ou indirecte. A travers sa « gestion courante », comme l’entretien des voiries, communales, des infrastructures, des bâtiments (communaux, écoles, salles des fêtes,…) et du patrimoine communal (culturel, naturel,…) ; mais aussi à travers les « services à la population » : urbanisme, état-civil, service des eaux, enseignement, accueil temps libre,… Elle participe aussi au financement du CPAS. Tous ces services ont un coût et emploient du personnel communal, dont la charge des pensions est en perpétuelle augmentation, par exemple.
Pour son bon fonctionnement, une commune a donc besoin de revenus : la dotation fédérale est la base du budget de fonctionnement de nos communes. Par chance, notre commune bénéficie de revenus substantiels de l’exploitation de ses forêts – revenus en baisse de manière dramatique, nous en avons déjà parlé et en reparlerons prochainement -, mais elle tire aussi ses revenus d’impôts, taxes et redevances diverses.
Maintenant que la situation est beaucoup plus « tendue » du côté du budget communal, la majorité a décidé d’augmenter certaines de ces taxes et redevances.

3) Certaines augmentations de taxes et redevances ne touchent pas le citoyen gedinnois. L’augmentation de la taxe sur les secondes résidences ou les taxes de séjour relatives aux nuitées ou aux emplacements de camping n’ont pas de conséquences sur le portefeuille des Gedinnois. Il semble par ailleurs – d’après la majorité : à vérifier, donc ! – que les tarifs pratiqués à Gedinne étaient inférieurs à ceux pratiqués dans les communes limitrophes : il s’agirait là plutôt d’une forme de « rattrapage », de « mise à niveau ».

4) Et finalement, parce que nous avons été élus pour être responsables avant tout !
Depuis toujours, nous défendons l’idée d’une opposition constructive et responsable. Il est bien sûr plus facile ou « confortable » de s’opposer à toute augmentation de taxe et redevance : il « suffit » de voter négativement, ou de simplement s’abstenir ! C’est éventuellement l’occasion de se faire bien voir par la population, qui plus est ! Cela a t-il la moindre incidence sur le résultat des votes ? Aucunement : la majorité détient 9 sièges sur les 15 conseillers communaux, et vote de toute façon comme bon lui semble ! Il nous a semblé plus courageux et responsable d’étudier les augmentations proposées, point par point, d’interpeller la majorité sur la réelle nécessité de modifier le montant de l’une ou l’autre taxe ou redevance ; d’argumenter sur notre volonté de voir la commune mieux encourager le tri des déchets, l’utilisation de l’eau de pluie, le combat des incivilités (dépôts sauvages d’immondices) ; d’être plus attentive aux revenus les plus modestes et de ne pas pénaliser l’entrepreneuriat et l’activité économique de la commune.

La commune se trouve dans une situation financière préoccupante, et ce n’est pas nécessairement prêt de s’arranger. Vous vous en étonnez ? C’est que vous ne suivez pas régulièrement nos compte-rendus de Conseil communal ou notre journal local « Pas Piqué Des Verts » ! En effet, depuis 2011 nous suivons régulièrement la politique communale et vous informons des imperfections de la gestion de la commune, un peu trop « à la petite semaine » de notre point de vue.
La majorité est-elle responsable de la situation actuelle ? Non… et oui ! Non parce que l’évolution climatique provoque des dégâts dans nos forêts : chablis par grand vent, stress hydrique lors des étés trop chauds et trop secs, invasions des scolytes chez les épicéas, champignons et autres parasites qui s’attaquent aux feuillus… Si la commune n’est pas directement responsable de toutes ces avaries, elle est par contre responsable de la gestion de la forêt : s’acharner dans la – quasi – mono-culture intensive de l’épicéa témoigne d’un manque de prévision, d’un déficit de « vue à long terme ». Il faut un demi-siècle pour amener un épicéa à maturité et plus d’un siècle pour un feuillu. La majorité actuelle est dans sa troisième législature (13 ans) et n’est donc pas responsable de l’héritage du passé… mais n’a pas fait grand-chose depuis qu’elle gère la commune pour changer la donne ! Ce n’est pas faute de savoir qu’il est impératif de réagir, de toute urgence, en ayant une gestion plus diversifiée, pérenne et responsable de la forêt, de manière à assurer sa résilience et sa survie, et dans la foulée des revenus dont la commune a bien besoin pour son fonctionnement (1/4 à 1/3 du budget communal).
La majorité est par contre grandement responsable quand elle acquiert des bâtiments, réalise des travaux sans – même – demander de subsides, se paie le « luxe » d’un bassin didactique dont on s’inquiète du coût de fonctionnement… Elle engage pourtant alors la commune – et ses citoyens – pour de longues périodes de remboursement de prêt.
Nous l’avons rappelé à l’issue des votes sur ces points de taxes et redevances : si nous avons le sens des responsabilités en acceptant de soutenir certaines augmentations nécessaires de taxes et redevances (pour toutes les raisons expliquées précédemment), nous n’en attendons pas moins de l’équipe de Vincent Massinon dans les mois et années à venir. Il est grand temps de revenir à une gestion qui se projette dans l’avenir, qui soit ambitieuse sur les questions économiques et sociales, qui envisage la gestion de la forêt à une échéance de 50 à 100 ans, mais qui gère les deniers publics avec prévision de jours moins meilleurs… comme ceux que nous traversons actuellement.

Mobilisud : une solution de mobilité alternative pour tous les habitants de l’arrondissement de Dinant… refusée par la majorité comme par une partie de la minorité !

Le groupe Ecolo & Mobilisation Citoyenne présentait aussi lors du dernier Conseil communal la demande de Mobilisud de voir adhérer la commune de Gedinne.
Mobilisud, c’est une centrale d’appel créée en 2016, qui couvre l’arrondissement de Dinant. L’idée est d’offrir une solution de mobilité aux personnes de l’arrondissement qui ont besoin de se déplacer pour un rendez-vous ou une visite, n’importe où en Belgique ou en France voisine (pour le moment, ce service ne s’adresse qu’aux personnes à revenus modestes, mais à l’avenir n’importe qui pourra profiter des solutions de déplacement).
Alors que notre commune avait déjà réfuté l’idée de participer au projet précédemment, une nouvelle proposition de convention était proposée à l’ensemble des communes de notre région par Mobilisud, convention que nous avons proposé de mettre à l’ordre du jour du Conseil communal de ce jeudi.
En effet, outre les solutions de mobilité proposées et organisées par Mobilisud, d’autres services comme une formation à l’auto-école à un tarif réduit (pour les personnes émargeant au CPAS ou au FOREM) ainsi que, dans le futur, du covoiturage ou des offres de mobilité douce (vélo, vélo électrique), sont proposés par Mobilisud ; tout cela pour une participation de 50 cents par habitant (2.281,50 € par an) à charge de notre commune. Ces solutions nous semblent adéquates pour nos communes enclavées, où l’offre des transports en commun ne répond pas toujours aux nécessités, et où chacun ne possède ni son propre véhicule ni même un permis de conduire.
Si des solutions existent bel et bien sur notre commune, organisées entre autres par le CPAS ; l’offre de Mobilisud dépasse de loin le territoire de Gedinne et de l’arrondissement de Dinant, et un numéro vert à l’échelle de la Wallonie devrait bientôt voir le jour, qui permettra aux citoyens de profiter de toutes ces offres « fédérées » à travers l’appel d’un seul et même numéro de téléphone gratuit.

Malheureusement, ni la majorité ni le groupe des « 12 » n’a soutenu notre proposition.
Il va sans dire que nous regrettons la difficulté de certain.e.s à se projeter dans un avenir et un territoire plus « large » que celui de notre commune, afin de permettre l’accès pour un montant très démocratique à des solutions de mobilité dont certains d’entre nous ont pourtant bien besoin.

D’autres points d’importance à l’ordre du jour

La majorité a proposé l’acquisition du bâtiment de la poste, pour un montant de 185.000 € (après négociation avec Bpost). Si aucun business plan n’a été communiqué par la majorité (cet outil de gestion semble définitivement inconnu dans notre commune !?!) qui prouverait l’opération blanche que consisterait cet investissement, la majorité avance l’idée que le remboursement du prêt contracté serait couvert par la location du bureau Bpost (à priori pour encore au moins 9 ans : bonne nouvelle !) ainsi que par l’appartement du premier étage. Une autre partie du bâtiment permettrait l’extension de l’école primaire ainsi que l’agrandissement du préau. Bonne nouvelle donc… à priori ! Nous avons décidé de soutenir cette acquisition… mais espérons obtenir des chiffres plus sérieux sur cet investissement, ses coûts et sa rentabilité, dans le futur.

Le financement de l’atelier de découpe (développé par le GAL Ardenne Méridionale), contigu à l’abattoir, était aussi à l’ordre du jour. La commune devra s’acquitter de sa participation de 35.114,08 € en juin 2022, mais le jeu en vaut la chandelle. Nous avons aussi soutenu cet investissement réparti entre toutes les 9 communes du GAL.

Conseil communal du 25 septembre 2019

Conseil communal du 25 septembre 2019

La messe est dite !

Cette nouvelle séance du Conseil communal a débuté par un point d’information concernant le PST.

Késako ?

Le Programme Stratégique Transversal est un outil mis en place par la Wallonie, après une expérience pilote auprès de 24 communes.

Il se définit comme suit : « Le Programme stratégique transversal (PST) est une démarche stratégique évolutive et modulable visant à planifier et prioriser les politiques communales en intégrant un processus d’évaluation. Véritable outil de gouvernance, le PST doit permettre d’anticiper les enjeux, de répondre aux besoins locaux et d’améliorer les relations avec les citoyens. » (http://pouvoirslocaux.wallonie.be/pst)

A Gedinne, il se concrétise par la traduction de la Déclaration de Politique Communale (DPC) en 5 objectifs stratégiques, déclinés à leur tour en objectifs opérationnels, puis en 64 fiches de projets plus concrets. A entendre le bourgmestre, il s’agit surtout de blabla qui monopolise trop d’énergie de notre personnel communal ; mais c’est la première fois que la commune rédige un tel plan, il attend donc le retour de la Région wallonne.

Nous avons un avis plus positif sur cet outil, complémentaire à la DPC, et qui pourrait être un véritable tableau de bord de pilotage de la commune, faisant état de l’avancée des projets, des marchés, précisant les indicateurs de réussite et leur suivi, etc. Nous aurions également trouvé intéressant qu’il soit présenté aux citoyens lors d’une séance publique avec questions- réponses, puisque la DPC ne l’avait pas été non plus, hormis par les canaux écrits habituels.

Qu’à cela ne tienne, nous suivrons l’avancée des projets, sous cette forme ou une autre 😉 Pour rappel, nous soutenons certains de ces projets communaux et nous nous opposons depuis le début à d’autres, comme l’aménagement de logements dans le bâtiment de la gare de Gedinne ou sur le site de l’ancien Lycée.

Il était ensuite question de modifications budgétaires, à l’ordinaire et à l’extraordinaire.

Nous retiendrons que pour le budget ordinaire, le bourgmestre précise que tout le monde va devoir faire attention, il n’y aura pas de petite économie !

Les pertes annoncées sur les ventes de bois (dues principalement aux dégâts causés par les scolytes) – voir nos articles et prises de position précédents – ne sont toujours pas actées dans les modifications budgétaires, elles le seront au niveau des comptes (en fin d’exercice, donc). La commune prévoit un manque à gagner d’environ 400.000 €. Des vérifications sont en cours pour savoir si l’on pourra ponctionner sur les réserves ordinaires. Si refus de la Région wallonne, il y aura peut-être une mobilisation des communes « forestières » pour réclamer un fonds de soutien.

Nous avons voté contre ces modifications budgétaires, entre autres parce que la réduction des revenus des ventes de bois n’est toujours pas actée et donne donc une idée faussée de l’évolution du budget disponible pour la commune ; puis parce que les économies réalisées sont de l’ordre des « bouts de chandelle » au regard de ce qu’il va être nécessaire d’entreprendre comme gestion si la « crise » des scolytes – et de ses conséquences sur les prix du marché – persiste, ce qui semble s’annoncer. La majorité n’acte pas le manque à gagner, mais n’anticipe pas non plus l’avenir.

Sachant que l’ouverture du bassin didactique est reportée à 2020… avec le train de frais d’exploitation qui accompagnera sa gestion quotidienne, où la commune compte-t-elle trouver l’argent ?

« Les 12 » se sont, quant à eux, abstenus.

Un peu plus tard, il s’agissait de voter pour un marché de financement des investissements ; autrement dit d’emprunts pour subsidier la partie non-subsidiée de certains travaux inscrits au budget.

N’étant pas en accord avec l’ensemble des projets concernés (entre autres la façon dont l’aménagement de l’ancien lycée est mené), nous avons préféré nous abstenir.

eglise-3.pngLa séance s’est poursuivie par la longue litanie des fabriques d’églises ! Il s’agissait de voter la révision des budgets 2020 de 11 fabriques.

La raison ? Le budget de certains points a été sous-estimé, et ne répond donc pas au principe de sincérité budgétaire. Les 11 budgets seront réformés à l’unanimité.

 

Quelques travaux pour suivre…

Le renouvellement du système de production électrique de la Ferme Jacob est approuvé à l’unanimité. La commune remplacera le groupe électrogène, et installera également des panneaux photovoltaïques ; l’objectif étant de garantir une autonomie maximale à ce site voisin de la Tour du Millénaire. Nous avons néanmoins attiré l’attention de la majorité sur le montant important envisagé pour l’installation photovoltaïque (de l’ordre du double de son coût, de notre point de vue).

 

Le renouvellement de l’équipement du pompage d’eau de Bourseigne est également approuvé à l’unanimité. A noter qu’à cet endroit, un traitement bactériologique de l’eau par UV sera ajouté à l’installation initiale.

croixRouge.jpgUne nouvelle convention de commodat, liant la commune et la Croix-Rouge pour l’occupation du bâtiment de Louette-Saint-Pierre, a été approuvée à l’unanimité. Elle permettra à la Croix-Rouge de faire certaines rénovations et d’amortir les investissements réalisés. Ce commodat court désormais jusqu’31 décembre 2048. En échange, une clause a été ajoutée, qui stipule une mise à disposition gratuite du bien – de manière exceptionnelle et en parfaite coordination avec la Croix-Rouge – pour une activité communale ou du Cpas.

 

Le dernier point à l’ordre du jour, avant les questions d’actualité, concernait la cogénération : le démantèlement de la centrale de cogénération hors d’usage et la vente du matériel déclassé.

CogenerationMatele.jpgSans objection sur le démantèlement de l’ancienne centrale, nous en avons profité pour demander où on en est pour la suite de la production sur le réseau de chaleur ? Qu’en est-il de l’essai d’unité de production réalisé à côté du hall de la Morie ?

L’installation de micro unités de cogénération va être étendue un peu partout sur le réseau de chaleur. Les cahiers des charges doivent être préparés, puis soumis à la tutelle. Cette option devrait limiter l’impact d’éventuelles pannes d’une des micro-unité, puisque le reste du réseau prendrait le relais.

Nous sommes bien conscients des difficultés inhérentes à ce dossier, nous l’avons redit ; mais nous avons quand-même émis deux objections à ce projet.

D’une part, ce système est une privatisation de la génération de chaleur pour la commune : il n’est pas sûr qu’à terme ce soit une réelle économie, et surtout, la commune perdrait le contrôle de ces installations, qui pour rappel permettent de chauffer nombre de bâtiments communaux sur Gedinne. Le bourgmestre s’est insurgé contre ce vocabulaire (privatisation), nous accusant de dogmatisme ! Eh oui, tout est question de vocabulaire, les spécialistes apprécieront ;-)**

D’autre part, nous regrettons que d’autres solutions n’aient pas été envisagées (quitte à mutualiser une solution avec d’autres communes voisines : fabrication de plaquettes au bénéfice de plusieurs communes, création d’emplois, etc.) qui exploitent les ressources en bois de la commune pour alimenter ce réseau de chaleur. Les technologies évoluent et il nous semble que les différentes pistes alternatives aux énergies fossiles n’ont pas été explorées autant que possible.

Nous nous sommes donc abstenus.

Lors des questions d’actualité, nous avons abordé les sujets suivants :

  • Le projet de mobilité douce à la Croisette, non soutenu par le ministre Di Antonio, est reporté en attendant un éventuel subside.
  • La rencontre entre la commune et la nouvelle chargée de prévention de l’Aide à la Jeunesse est programmée en novembre.
  • agricultureBio04.jpgLe cahier des charges pour le marché annuel de confection des repas scolaires et pour les classes vertes ne contient pas de clause favorisant les produits locaux et/ou bio, ou proposant un repas végétarien par semaine. La commune estime que cela coûterait plus cher ! Nous ne partageons pas ce constat ; nombre de communes ayant fait ce choix ont largement démontré que les prix pouvaient rester constants. De plus, dans une région comme la nôtre, où les producteurs (viande, légumes, produits laitiers, …) font partie intégrante du tissu local, il nous semblerait tout à fait opportun que la commune adopte – enfin – des critères favorisant leurs produits !
  • Les conseils cynégétiques de la région se réunissent pour l’instant ; l’échevin Rolin, en charge de la forêt et de la chasse attend celui qui concerne Gedinne avec impatience ! Il devrait y être question du déséquilibre constaté entre la forêt et le gibier au sein des forêts labellisées PEFC comme à Gedinne. Nous continuons, en complément, à plaider pour la mise en place d’une plateforme des usagers de la forêt, à l’échelle de la commune, pour y aborder ces sujets qui mettent la forêt en difficulté pour le moment (scolytes, relations avec les petits propriétaires forestiers, déséquilibre gibier, peste porcine, …) et le futur plan qui déterminera les grands axes de gestion de la forêt pour les 30 prochaines années.
  • eoliennes200.jpgLe projet de parc éolien sur les territoires de Bourseigne-Neuve et Bourseigne-Vieille a été recalé par le Collège communal, à cause de son gigantisme, non adapté à la réalité du terrain. Ce dossier a cependant été abordé à la CCATM – le lendemain du Conseil communal -sans donner beaucoup plus d’informations que celles déjà apportées en Conseil communal : la société Eneco semble approcher plusieurs communes et propriétaires privés afin d’installer de très grandes éoliennes en milieu forestier, dont les mats et les palles dépasseraient la canopée. La Région wallonne ainsi que la Société Royale Forestière de Belgique sont contre, et les communes approchées semblent elles aussi opposées au projet. Nous allons nous informer plus avant sur ces projets et reviendront vers vous avec de plus amples informations dans le futur.
  • Nous demandons, comme à chaque Conseil communal, un état de la situation concernant les scolytes : la majorité continue d’entretenir un certain flou sur la situation… mais nous devrons en savoir plus cet automne, après un éventuel troisième envol des scolytes, et les dernières ventes de bois de l’année. Nous continuons de nous renseigner par ailleurs, et de tenir les Gedinnois informés, par nos différents canaux de communication (site internet et page Facebook).

 

Les « 12 Gedioui » ont relayé deux demandes de citoyens :

  • Aménager plus d’équipements à la plaine de jeux d’Houdremont
  • Installer un cendrier extérieur à la salle des fêtes de Rienne

Selon Larousse :

* Privatisation : action de transférer au secteur privé une activité, une entreprise qui appartenait au secteur public.

* Dogmatisme : attitude philosophique ou religieuse qui, se fondant sur un dogme, rejette catégoriquement le doute et la critique.

Conseil Communal du 28 août 2019

Conseil Communal du 28 août 2019

On pourrait qualifier ce conseil communal de rentrée « des affaires courantes » …

Après quelques points de communication, les points suivants seront abordés :

Site de l’ancien IND de Gedinne et la Fourmilière

D’un commun accord avec la commune, la Fourmilière prendra ses quartiers dans des locaux supplémentaires pour du stockage de meubles ainsi que pour l’accueil de classes vertes au premier étage. Une contrepartie de 750€ mensuels – qui couvrent essentiellement les frais de chauffage – est demandée à l’ASBL, avec effet rétroactif pour l’année 2019.

Question de Géraldine Godart : « Est-ce que, de ce fait, la Fourmilière occupe l’ensemble du site ? Sinon, que reste-t-il ? »

Le bourgmestre explique que la commune occupe également certaines pièces pour les archives communales (2ème étage) ; et la Fourmilière occupe le reste du site.

Benoît Lefebvre interpelle le conseil concernant les mesures de sécurité, surtout qu’un certain nombre d’enfants occupera les lieux dans le cadre des classes vertes au premier étage. Cela concerne la conformité de l’évacuation, la prévention incendie, l’éclairage, la largeur de la cage d’escalier.

Il faudra bien-sûr tout prévoir répondra le bourgmestre.

Ce point a été voté à l’unanimité.

Territoire de mémoire, renouvellement de l’adhésion à la convention de partenariat (2020-2024)

Certains avantages sont octroyés dans le cadre de cette convention, notamment dans les transports qui seraient gratuits pour des activités – organisées par Territoire de mémoire – auxquelles les écoles participeraient.

Quentin Jacques s’interroge sur le relais fait de ces activités auprès des écoles de Gedinne : sont-ils suffisants ? La Directrice générale répondra que les courriers de l’asbl sont directement transmis à la direction des implantations communales. Le bourgmestre fera remarquer qu’effectivement les écoles n’ont pas encore participé à l’exposition « Plus jamais ça ».

Ce point sera voté à l’unanimité

D’une manière générale, nous pensons qu’il serait utile d’encourager les écoles de l’entité à participer à ces activités, dans la mesure où leur coût est pris en charge : Territoire de mémoire réalise un travail de qualité, qui prône le respect de la différence à travers l’entretien de la mémoire des moments les plus violents et douloureux de notre histoire contemporaine. Il nous semble important de continuer d’inculquer et développer ces principes auprès des jeunes de notre commune, afin d’en faire demain des citoyens respectueux et bienveillants.

Budget du CPAS, sans surprise…

Sans surprise, le nombre de bénéficiaires du Revenu d’Intégration Sociale augmente : c’est le résultat de politiques fédérales qui ont renvoyé vers les communes la charge et le soutien des plus faibles et exclus. Il faut aussi suivre les différentes indexations des montants de ces RIS, prévues par la loi.

Pour l’extraordinaire, le CPAS prévoit une augmentation de 151%, due à l’achat de nouveau matériel tel qu’une déchiqueteuse, le remplacement du serveur informatique, de la vaisselle pour le service repas… et le placement de caméras intérieures suite à des incidents.

Il semble que cette importante augmentation du budget à l’extraordinaire, liée à quelques coûteux investissements, n’aurait pas pu être anticipée dans la rédaction du budget initial, vu le caractère relativement « soudain » des pannes et problèmes rencontrés avec une partie du matériel remplacé.

Le point sera voté à l’unanimité.

Subsides aux associations localessubsides.jpg

Le principe des montants alloués aux associations est le suivant : 400 €/an aux associations relevant de missions « enfance » ou « social», et 250 €/an aux autres associations.

Ce point a déjà été discuté, débattu et voté en 2016.

Quentin Jacques questionnera sur les critères de sélection des associations soutenues : Vincent Massinon répond que généralement toutes les associations sont acceptées et qu’il est difficile de définir des critères dans ce cadre-là.

Benoît Lefebvre se montrera étonné qu’une majorité plutôt libérale n’encourage pas plus l’audace ! Julien Grandjean fera la remarque que cette question des subsides a été mûrie et discutée par tous les membres de conseil, libéraux ou pas …

2 abstentions de la part d’Ecolo & Mobilisation Citoyenne ; pour le reste des membres du conseil, un vote favorable.

Si notre commune soutient effectivement les associations, via ces subsides mais surtout en mettant des locaux et moyens matériels à disposition de celles-ci, nous pensons néanmoins qu’une dynamique plus importante pourrait être développée pour renforcer le tissu associatif extrêmement actif sur notre commune. Nous pensons par exemple à la mise sur pieds d’une « plateforme des associations », qui permettrait une plus grande collaboration entre les associations de la commune, en identifiant mieux les ressources et « forces vives » que les associations pourraient valoriser et « mutualiser ». Cela permettrait des économies d’échelle, mais aussi une plus grande collaboration entre les citoyens et associations gedinnoises.

ATL Accueil Temps Libre (extra-scolaire)

De nouveaux montants demandés aux parents pour les garderies avant et après les cours ont été proposés au vote : 0,70 € la demi-heure plutôt que 0,60 € auparavant, et suppression de la gratuité pour le 3ème enfant. « Ca mettra du beurre dans les épinards » fera remarquer Vincent Massinon, car le nombre d’enfants est insuffisant pour assurer les salaires des accueillantes.

Le point sera voté à l’unanimité.

Si nous comprenons la nécessité de « suivre » l’augmentation du coût de la vie en modifiant les tarifs des garderies, nous nous interrogeons malgré tout sur l’impact pour les familles les plus défavorisées, à fortiori les familles nombreuses.

Nous aurions plutôt tendance à défendre une politique plus « sociale », qui réserve le meilleur accueil aux plus démunis.

Stationnement rue Raymond Gridlet

Un stationnement limité dans le temps est dorénavant instauré devant les bulles à verre, afin de ne pas gêner la vidange de celles-ci : 15 minutes maximum, sauf les week-ends et jours fériés.

Dans les actualités, nous retiendrons surtout le débat qui revient encore et encore : l’entretien des cimetières !

L’échevin Pierre Rolin définira les étudiants comme les « maîtres d’œuvre » et ce à plusieurs périodes de l’année. Il y a également d’autres solutions qui sont envisagées et analysées pour le moment afin de répondre à cette inquiétude de la population, peut -être l’achat d’un motoculteur qui ne sonderait pas trop en profondeur… mais suffisamment pour soigner les allées !

Nous retiendrons également au passage :

  • Le vote, à l’unanimité, du nouveau Règlement d’Ordre Intérieur de l’Ecole communale.

  • Le renouvellement du protocole d’accord du « Contrat de rivière Haute-Meuse »

  • L’accord sur les nouveaux statuts de la maison de repos « Résidence Saint-Hubert » de Bièvre, qui passe du statut d’intercommunale à celui d’asbl. L’intervention financière communale est également adoptée. Nous signalerons au passage que les travaux de la nouvelle résidence avancent bien et que le transfert vers le nouveau bâtiment est annoncé pour le printemps…

Des nouvelles du bassin didactiquebassinMassinon.jpg

En marge du point relatif au Règlement d’Ordre Intérieur de l’Ecole communale de Gedinne (qui s’applique aux 5 implantations), nous avons – à nouveau – interpellé le bourgmestre sur la date d’ouverture du bassin didactique.

Vous n’êtes en effet pas sans savoir que depuis de nombreuses années se construit à Gedinne un bassin didactique, afin de permettre aux élèves des écoles de Gedinne d’apprendre à nager, mission obligatoire de l’enseignement primaire.

De nombreux rebondissements ont eu lieu dans ce dossier.

D’une part, pour une raison « d’urgence » jamais élucidée, la construction de cette infrastructure est réalisée sur fonds propres de la commune de Gedinne, sans faire appel à aucun subside Infrasport ou autre ; politique que nous avons toujours dénoncée. Par ailleurs, suite à la faillite de l’entrepreneur en charge du chantier, un nouvel appel d’offre a dû être ouvert pour la finalisation de la construction. Cela a évidemment retardé la livraison du bâtiment. Mais si le chantier a repris depuis des mois, le bassin didactique n’est toujours pas fonctionnel : après une ouverture promise pour le printemps dernier, la majorité nous parle maintenant d’une ouverture début 2020. Pendant tout ce temps, le prêt court et la commune – les citoyens – de Gedinne paie pour une infrastructure sportive… inexistante !?!

Par ailleurs, nous avons pu identifier – au moins – une malfaçon dans la réalisation de l’isolation du bâtiment : si deux couches d’isolant ont bien été utilisées… celles-ci sont « superposées » au lieu d’être « croisées », ce qui diminue la résistance au passage de l’air, dans un sens comme dans l’autre.

Et pour finir, aucun « business plan » n’a jamais été produit par la commune concernant la gestion de cette infrastructure, malgré nos demandes incessantes depuis le projet de construction de celle-ci. Il aura fallu attendre la campagne électorale de l’an dernier pour qu’enfin un chiffre soit évoqué pour la gestion du bassin didactique : une fourchette allant de 50.000 à 100.000 € par an !?! Aucune piste concernant les rentrées possibles ni même un « bilan économique » de la gestion du bâtiment n’a jamais été présenté, ce que nous estimons totalement irresponsable de la part des autorités communales, pour un bâtiment qui engage Gedinne pour des décennies.

Pourquoi l’annonce de l’ouverture du bassin didactique est-elle régulièrement postposée ? Pour plusieurs raisons. D’une part parce que le chantier a pris du retard à plusieurs reprises, pas toujours de la responsabilité de la commune, il faut le reconnaître. Aussi très simplement… parce que la commune compte ses sous ! La gestion du bassin didactique n’a d’ailleurs pas été mise au budget 2019, et son ouverture prévue à début 2020 « permet » d’attendre un an avant d’engager – en plus des coûts de construction – des coûts de gestion de l’infrastructure. En attendant, rien n’est organisé ni anticipé avec les écoles de l’entité, qui ont pourtant la responsabilité d’apprendre à nager aux enfants de la commune.

Retour sur les précédents conseils communaux de mai et juin.

Les points qui auront particulièrement attiré notre attention lors de ces deux précédents Conseils Communaux auront été l’ajustement budgétaire du Conseil Communal du 28 mai et la manière dont l’engagement du personnel communal aura été réalisé lors du Conseil Communal du 27 juin.

Concernant l’ajustement budgétaire présenté en mai, quelques éléments interpellants.

D’une part – et c’est une première – la commune fait largement appel à ses « réserves » (ou à l’affectation de ses bénéfices antérieurs, ce qui est en gros la même chose) pour réaliser cet ajustement budgétaire. C’est une opération que la commune pourra se permettre à l’une ou l’autre reprise… jusqu’à l’épuisement de ces fonds de réserve ! Pourquoi fait-elle cela ? Car d’une part elle réalise une augmentation de son budget 2019 – entre autres en envisageant l’acquisition du bâtiment de la poste -, mais qu’elle ne peut par ailleurs pas compter sur les revenus de ses forêts, revenus qui se sont écroulés suite aux déficits de vente de bois, suite au développement des scolytes dans nos forêts, avec les conséquences désastreuses que l’on connaît, principalement sur le peuplement d’épicéas. D’une manière générale, les conditions climatiques de ces dernières années (étés caniculaires, manque de précipitations, hivers doux, …) provoquent le développent de parasites divers (champignons, scolytes, …) qui attaquent des arbres fragilisés. Si la commune n’est pas responsable de l’évolution du climat – nous pouvons malgré tout estimer que nous avons tous une part de responsabilité dans cette évolution, ne soyons pas non plus naïfs -, elle porte malgré tout la responsabilité d’une gestion de la forêt qui privilégie la mono-culture d’épicéa, avec pour conséquence des forêts très peu résilientes aux aléas climatiques et aux attaques des parasites. Quand une espèce est attaquée – a fortiori l’épicéa – c’est la masse des revenus de l’exploitation forestière qui est mise en danger : l’exploitation des autres espèces – trop peu présentes et diversifiées – ne permet pas de combler ou soutenir le manque à gagner pour notre commune.

De plus, la communication et l’information des petits propriétaires forestiers est insuffisante ou inefficace, et ceux-ci n’agissent pas toujours suffisamment à temps pour permettre d’endiguer la reproduction et le développement des scolytes.

Vous comprendrez pourquoi nous continuons de réclamer la mise sur pieds d’une « plateforme des utilisateurs de la forêt », afin que puisse se retrouver autour de la même table l’ensemble des secteurs et personnes concernées par l’exploitation, l’utilisation et la gestion de la forêt gedinnoise.

Par ailleurs, cet automne, devrait être débattu le prochain plan de gestion de la forêt, proposé par le DNF et qui engage la commune pour 30 ans. Nous encourageons la commune à diversifier ses plantations de bois à l’avenir, afin d’augmenter la diversité des essences de bois et de développer une meilleure résilience de nos forêts. A l’avenir, si par exemple l’épicéa était encore attaqué par les scolytes, la commune continuerait d’obtenir des revenus de l’exploitation des autres essences de bois qu’elle pourrait continuer d’exploiter.

Les choix réalisés par la commune pour la gestion de la forêt concernent tous les citoyens gedinnois : les revenus de nos bois participent à hauteur d’1/3 ou ¼ du budget de la commune, et influencent donc les différentes politiques que la commune pourra mener et soutenir à l’avenir. Des revenus réguliers de la forêt assurent un budget stable et permettent de développer des politiques économiques, sociales, culturelles, sportives… au bénéfice de tous les gedinnois. A l’inverse, des revenus irréguliers – ou chaotiques, comme ce sera au minimum le cas pour les années 2019 et 2020 – affectent dramatiquement les budgets de la commune, et forcent celle-ci à diminuer la voilure et à restreindre ses politiques au service des citoyens.

Engagement du personnel communal

Lors du conseil communal du 27 juin, nous avons dû voter pour l’engagement de membres du personnel communal : 1 assistant administratif et 1 ouvrier fontainier.

Nos deux conseillers communaux ont été très « choqués » par le fait que la plupart des candidats aux différents postes ont pris contact avec eux – et à fortiori aussi avec les autres conseillers communaux – pour « défendre » leur candidature. Pourquoi cela ?

Comment se passe la sélection des candidats ?

Tout d’abord, il est nécessaire que les candidats envoient à la commune une lettre de candidature et motivation, en faisant valoir les titres requis leur permettant de participer à la sélection. Les candidats retenus participent ensuite à un examen écrit ainsi qu’à un entretien avec le jury de sélection. Ensuite, l’ensemble des candidats ayant obtenu le minimum nécessaire (a priori minimum 50 % dans chacune des « épreuves ») sont proposés au vote – à bulletin secret – des conseillers communaux.

Cela signifie qu’un candidat ayant obtenu 60 % a autant de chances d’être retenu qu’un autre candidat qui aurait obtenu 85 % … pour peu que le vote des conseillers communaux décide de retenir sa candidature !?! Vous comprendrez dès lors pourquoi les candidats font du « lobbying » auprès des conseillers communaux, afin de défendre leur candidature, avec tous les risques d’influence, copinage, favoritisme… ou corruption possible !

Cette pratique nous choque car elle nous semble être l’héritage d’un temps ancien et révolu. De notre point de vue, c’est évidemment le/la candidat.e ayant obtenu le meilleur résultat qui doit être retenu.e ! Cette personne travaillera ensuite à la commune, au service de l’ensemble des citoyens, et nous devons désirer que ce soit à chaque fois la personne la plus compétente qui soit engagée.

Nous avons donc interpellé la majorité sur ce point… et avons été très mal reçus ! L’argument était encore – comme trop souvent – que l’on a « toujours fait ainsi » …

Vous aurez par ailleurs appris – via le site internet « des 12 » (https://www.aux12gedioui.be/rapports-des-conseils-communaux) que l’ensemble du jury aura été invité par la commune à manger le midi dans le restaurant… de la mère d’un candidat fontainier dont la candidature allait être discutée l’après-midi même !?! A part pour Benoît Lefebvre – qui faisait partie du jury et dénonce les faits -, cela n’aura choqué aucun membre du jury, ni les conseillers communaux ou le bourgmestre. Ce sont pour nous des pratiques d’un autre temps, que nous devons bannir ! Nous sommes sidérés que la majorité ne comprenne pas la chose, à une heure où les citoyens sont de plus en plus choqués par le comportement de certains politiques, et destinent leurs voix à des partis qui proposent de « laver plus blanc », avec les conséquences désastreuses que nous avons connu par le passé… et qui pourraient bien s’annoncer pour demain !

Nous proposons dès lors qu’à l’avenir ce soit le/la candidat.e qui a obtenu les meilleurs « points » aux différentes épreuves qui soit proposé.e au vote des conseillers communaux : ce vote reste en effet nécessaire… pour justement identifier d’éventuels manquements dans le processus de sélection.

Le politique vs la politique

Ces débats et incidents nous révèlent en tout cas une chose : chaque fois que nous abordons en conseil communal des thèmes qui touchent au politique (le politique, dans le sens de la « gestion de la cité »), nous sommes confrontés à une réaction désagréable – pour ne pas dire agressive – de la majorité.

A quel autre endroit qu’en Conseil Communal pourrions-nous pourtant aborder des questions de fond sur la façon dont la commune est gérée, les options qui sont prises, les principes qui sont défendus et appliqués ? Il ne s’agit pas là de faire de la politique, mais bien de débattre et nous entendre sur le bien commun, la gestion « en bon père de famille » de la commune, au service de nos concitoyens.

Quel avenir pour nos forêts ?

Quel avenir pour nos forêts ?

Comme vous l’aurez certainement constaté par vous-même en parcourant notre région, la forêt est malade et bien malade : partout des taches rousses de bois scolytés et de-ci de-là des chablis du dernier (petit) coup de vent. Pas besoin d’être expert pour s’en rendre compte. D’autres phénomènes naturels ou anthropiques menacent nos boisements. Pour que l’arbre malade ne cache pas une forêt ruinée, il est grand temps de réfléchir à une gestion forestière plus responsable et respectueuse. Les changements climatiques ne permettront plus au modèle intensif actuel de récolter les bénéfices escomptés. Les professionnels du secteur ne cachent pas leur inquiétude. Le marché du bois est en crise, or, la forêt est un enjeu économique majeur de notre région, il faut se positionner, trouver l’équilibre, éviter la fracture.

Nous sommes à un tournant crucial, c’est pourquoi les locales ECOLO de Beauraing et Gedinne provoqueront la réflexion autour du film « Le temps des forêts », un magnifique documentaire de François-Xavier Drouet. Il sera projeté le vendredi 10 mai, à 20h00, au Centre culturel de Beauraing.

Pour visionner la bande annonce de ce film voici le lien cliquable : https://vimeo.com/283494172

Nous vous proposons un véritable débat ouvert à tous les vents, pendant lequel des experts, ingénieurs forestiers et formateurs pourront échanger leur vision de la forêt avec vous. Comme intervenants nous accueillons :

  • Office Economique Wallon du Bois (OEWB): Florian Naisse ingénieur forestier originaire de Vencimont
  • Société Royale Forestière de Belgique(SRFB) : Philippe de Wouters Président, ingénieur forestier
  • Dryade société privée de gestion forestière, Olivier Baudry, docteur en sylviculture
  • Pro silva Wallonie, Charles Debois, Président, ingénieur forestier

Nous vous proposons ensuite, ce dimanche 12 mai, une balade à travers laquelle nous pourrons visualiser concrètement, différents types de sylviculture, les unes traditionnelles, d’autres alternatives ou en transition. La visite sera guidée par Charles Debois,  Florian Naisse et Philippe Trigalet.

Pour voir l’invitation à nous rejoindre en images : cliquez ici

Entrepreneurs, grands, petits propriétaires, publics ou privés, simples  promeneurs et poètes amoureux de la Nature, ces deux activités vous attendent.

Vendredi 10 mai – 19h30 – Centre Culturel de Beauraing : projection du film « Le temps des forêts »

Dimanche 12 mai – 14h00 – Bourseigne-Neuve : balade guidée (rendez-vous à la salle des fêtes)